Plessisville se mobilise pour la sauvegarde de son patrimoine religieux

Après plusieurs mois de rumeurs et d’incertitude quant au sort réservé à l’église Saint-Calixte par la Paroisse Notre-Dame des Érables, des acteurs clés de la communauté plessisvilloise ont choisi de s’unir pour réfléchir ensemble à l’avenir du patrimoine religieux local. Lors de leurs séances de mars et d’avril, les conseils municipaux de la Paroisse et de la Ville de Plessisville ont entériné par résolution la formation, puis la composition de ce nouveau regroupement qui porte le nom de Comité de sauvegarde du patrimoine religieux de Plessisville. 

Au cours des prochains mois, le comité se penchera sur les avenues de revitalisation qui s’offrent à l’église Saint-Calixte, mais aussi au presbytère et à l’église Notre-Dame de Fatima. Il compte, pour ce faire, tenir des exercices de consultation publique et solliciter l’aide financière du Conseil du patrimoine religieux du Québec afin de réaliser une étude technique sur les nouveaux usages potentiels de l’église Saint-Calixte. « Nous sommes conscients que la pratique religieuse est en perte de vitesse et qu’entretenir des églises représente une responsabilité financière de plus en plus lourde à porter », a souligné le conseiller municipal de la Ville de Plessisville et président du comité, Marc Morin. « Néanmoins, nous sommes convaincus que des solutions existent pour sauvegarder le joyau de notre patrimoine que constitue l’église Saint-Calixte, quitte à ce que le culte ne représente plus son unique utilité. » 

Ville et Paroisse, solidaires des actions du comité 

Si les élus de la Ville et de la Paroisse de Plessisville ont décidé de soutenir cette démarche, c’est qu’ils croient que leur population a son mot à dire quant à l’avenir de leur patrimoine religieux.

« Nous avons été clairs sur ce point auprès de la Fabrique et du Diocèse : les municipalités doivent être parties prenantes des décisions qui sont prises concernant l’avenir de leurs églises », a insisté le maire de la Ville de Plessisville, Pierre Fortier. Le maire de la Paroisse de Plessisville et représentant de la municipalité au sein du comité, Jean-François Labbé, abonde dans le même sens. « Le patrimoine religieux occupe une part importante dans l’histoire de nos deux municipalités. Toute décision à cet égard doit donc être mûrement réfléchie par l’ensemble des acteurs de nos communautés et ne peut être prise en vase clos. » 

Au cours des prochaines semaines, le comité de sauvegarde du patrimoine religieux communiquera son plan de consultation publique à la population en vue de bien préparer le projet d’étude qui sera prochainement déposé au Conseil du patrimoine religieux du Québec. Différents moyens seront déployés pour qu’un maximum de personnes puisse se faire entendre, en personne ou en ligne. Les citoyens interpelés par cet enjeu sont invités à exprimer leur point de vue et leur vision en grand nombre.