Plaidoyer pour l’admissibilité des pompiers à la prestation d’urgence
Le directeur du Service de protection contre les incendies de Warwick, Mathieu Grenier, a pris la plume pour réclamer du gouvernement que les pompiers volontaires et/ou à temps partiel puissent être admissibles, en cas de perte de leur emploi principal, à la Prestation canadienne d’urgence (PCU).
Le directeur Grenier a écrit au ministre de la Sécurité publique, Bill Blair, au premier ministre Justin Trudeau et au député de Richmond-Arthabaska, Alain Rayes.
Dans sa lettre, le chef pompier fait valoir cet enjeu important que représente «la disponibilité des pompiers volontaires et/ou à temps partiel pour assurer les services essentiels». «Pour répondre à un appel d’urgence incendie ou pour toutes autres tâches attachées au métier de pompier, les pompiers deviennent inéligibles à la Prestation canadienne d’urgence», écrit-il, ajoutant qu’un pompier, dans un service d’incendie de petite ou de moyenne taille, ne gagne souvent que quelques centaines de dollars par mois.
Plusieurs pompiers, estime-t-il, font ainsi face à un choix déchirant : répondre aux besoins du service d’incendie et perdre la PCU ou bien se rendre indisponible et obtenir l’aide gouvernementale pour nourrir leur famille.
«Vous comprendrez que cela est susceptible de compromettre la sécurité des communautés dans le contexte actuel de pandémie. Je vous demande votre aide pour intervenir au nom des pompiers canadiens pour régler rapidement la question de l’éligibilité des pompiers volontaires et/ou temps partiel de façon à protéger nos communautés et à assurer leur sécurité», conclut Mathieu Grenier dans sa missive.
Le député Rayes a assuré le chef Grenier qu’il allait faire pression, ce qu’il a fait. Le représentant de Richmond-Arthabaska a interpellé le gouvernement fédéral pour demander un ajustement aux critères restrictifs de la PCU.
Alain Rayes est intervenu auprès du ministre des Finances du Canada et du gouvernement afin que la PCU soit adaptée. Il tient à s’assurer que la sécurité publique ne soit pas compromise dans le contexte de la pandémie actuelle.
«Les services incendies doivent demeurer efficaces. Ce n’est pas un compromis à faire, a-t-il commenté dans un communiqué. Cela fait plus d’une semaine que le gouvernement ne répond pas à la demande de faire une exception. Les pompiers n’ont pas à choisir entre rester à la maison pour toucher la PCU ou intervenir sur les lieux d’un incendie.»
Le député Rayes souligne l’importance du personnel en place dans les différents services municipaux et tient à les remercier pour tout le travail qu’ils font pour venir en aide à la communauté durant cette situation sans précédent.