Pêche urbaine : de la truite à l’année à Victoriaville
VICTORIAVILLE. La Ville de Victoriaville et l’organisme Pêche Nicolet ont paraphé, lundi, une entente de cinq ans permettant un parcours de pêche urbaine à la truite sur deux sites ciblés, le parc Terre-des-Jeunes et le parc de la Halte d’Arthabaska.
Pêche Nicolet installera, à cet effet, des panneaux de sensibilisation, d’information et de signalisation.
La Ville de Victoriaville s’engage ainsi à verser à Pêche Nicolet une contribution annuelle de 10 000 $. Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, quant à lui, verse pour cette première année une somme de 20 000 $.
«Ce budget de 30 000 $ nous permettra l’ensemencement de 7000 à 8000 truites. Ce sera suffisant pour soutenir une pêche de qualité durant tout l’été», a fait valoir Stéphane Carrière, vice-président de Pêche Nicolet.
Ce qui est particulier ici, contrairement à ce qu’on observe ailleurs, c’est qu’on ne procédera pas à un ensemencement massif, mais plutôt à plusieurs ensemencements lors des différentes activités «Pêche en ville» qu’organisera Pêche Nicolet les 13 et 17 juin, le 18 juillet, les 8 et 22 août et le 5 septembre.
«L’ensemencement période nous permettra d’assurer une belle qualité de pêche», a précisé M. Carrière.
Des échanges concluants
Dès l’entrée en poste du maire Alain Rayes, les représentants de Pêche Nicolet l’ont approché pour discuter du projet.
«Le secteur de Victoriaville se veut accessible, d’où la tenue du concept «Pêche en ville». Et nous voulions le rendre accessible à l’année. Mais le secteur ne peut supporter la pêche à l’année sans un ensemencement qu’on doit échelonner sur une longue période», a expliqué Stéphane Carrière.
L’entente avec Victoriaville permet d’exploiter «deux sites magnifiques», selon lui. «Notre objectif est d’en faire un parcours majeur», a-t-il souligné.
Le développement de la pêche urbaine, croit-il, aura un impact positif sur le parcours de pêche de la rivière Nicolet, un parcours long de 18 km avec ses 65 fosses et qui traversent les municipalités de Ham-Nord, Notre-Dame-de-Ham, Saint-Rémi-de-Tingwick et Chesterville. «Le parcours souffrait de ne pas être assez connu. En le jumelant avec Victoriaville, on lui assure une visibilité, a confié Stéphane Carrière. De plus, la pêche urbaine constitue une bonne occasion de s’initier à la pêche. Par la suite, on veut augmenter le défi, de là l’intérêt du parcours de la rivière Nicolet.»
De son côté, la Ville de Victoriaville y a notamment vu un intérêt économique et touristique. «Nous sommes fiers d’adhérer à ce projet qui permettra à la population d’avoir accès à de la truite de qualité et en quantité durant toute l’année, a commenté le maire Alain Rayes. Nous sommes heureux pour notre population, mais aussi pour les visiteurs de l’extérieur qui fréquentent le parcours. Cela nous permet de rayonner que nous proposons un des plus beaux parcours au Québec, sinon en Amérique du Nord, comme le disent certains pêcheurs.»
Adepte de la pêche, Michel Leclerc, nouvelle personne ressource pour le Festival de la truite, assure aussi que la rivière Nicolet n’a jamais été aussi belle. «On a une belle rivière maintenant avec les efforts déployés. Il faut en profiter. C’est une richesse pour la ville», a-t-il observé.
La pêche, un attrait!
La pêche semble connaître une popularité grandissante, note Pêche Nicolet.
«Notre parcours constitue un des attraits touristiques importants dans la région puisque 80% des pêcheurs proviennent de l’extérieur», a fait savoir Stéphane Carrière, ajoutant que Pêche Nicolet, l’an dernier, a vendu plus de 2500 jours/pêche. «Et on souhaite dépasser les 4000 cette année», a-t-il ajouté.
De plus, le Festival de la truite de Victoriaville témoigne aussi de cette popularité. Plus de 3500 personnes y ont pris part la première année, nombre qui a grimpé à plus de 4500 participants l’an dernier.
Une troisième édition en juin
Le Festival de la truite revient pour une troisième année les 6 et 7 juin au parc Terre-des-Jeunes et permettra de taquiner le poisson sans détenir un permis.
Les organisateurs ont notamment prévu certaines nouveautés. «Pour compléter l’expérience de pêche, on retrouvera cinq structures gonflables avec de l’animation. On fait de cette activité un événement très familial et intergénérationnel», a précisé le coordonnateur Marc Morin
Le programme «Pêche en herbe» figure toujours à la programmation et permettra de former encore plus de jeunes, nombre qui est passé de 50 jeunes il y a deux ans à 100 jeunes l’an dernier, nombre qui augmentera à 150 jeunes cette année.
Une grande vente-débarras marquera aussi le Festival. «En collaboration avec les Cuisines collectives, nous voulons créer une activité grand public, trois semaines avant le 1er juillet, a indiqué Marc Morin. Les personnes désireuses de se départir de leurs objets usagés pourront profiter de l’achalandage de plus de 5000 personnes attendues.»
Les organisateurs convient aussi les artistes et artisans à exposer leurs œuvres sous le chapiteau et à l’extérieur.
Pour en connaître davantage, visitez le www.pechenicolet.com.