PCU : la CCIBFE espère des ajustements

La Chambre de commerce et d’industrie Bois-Francs-Érable (CCIBFE) salue l’annonce de Justin Trudeau concernant la prolongation de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) pour huit semaines supplémentaires.

Il est primordial de soutenir la population en période de crise sanitaire. Toutefois, la CCIBFE déplore que les modalités du programme n’aient pas été adaptées à la réalité des entreprises actuellement en réouverture.

Toujours à l’écoute de ses membres et active dans la communauté d’affaires de la grande région Arthabaska-Érable, la CCIBFE souhaite interpeller nos élus sur ce sujet.

Opportunité manquée

Le gouvernement fédéral avait l’opportunité de poursuivre le soutien à la population tout en appuyant les démarches et les initiatives des provinces et des employeurs afin de relancer l’économie locale.

L’ajustement des critères d’accès à la PCU, d’abord créée dans un contexte d’urgence et avec raison, aurait ainsi pu devenir un programme de soutien à la relance économique et devenir un allié pour les employeurs plutôt qu’un obstacle supplémentaire.

«La PCU a été créée en début de crise, comme une mesure d’urgence pour aider les milliers de personnes qui perdaient leur emploi. Les failles du programme se sont manifestées au cours des trois derniers mois. Dès le 11 mai, alors que les activités reprenaient dans plusieurs secteurs, nous avons souligné que la PCU compliquait le recrutement et la rétention de la main-d’œuvre. Le gouvernement n’a plus l’excuse de l’urgence d’agir pour ne pas corriger ces lacunes», explique Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ (extrait du communiqué de presse Prolongation de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) –  Une occasion manquée d’améliorer la relance économique selon la FCCQ publié le 16 juin .

«Plusieurs employeurs nous contactent pour nous informer qu’il est de plus en plus difficile d’embaucher de nouveaux travailleurs et d’inciter les employés à revenir à l’emploi, ajoute Stéphanie Allard, directrice générale de la CCIBFE. Les revenus de la PCU, incluant la limite du 1000 $ de revenu d’emploi mensuel et l’arrivée de la période estivale jumelée aux conditions de travail reliées aux mesures de sécurité sanitaires sont autant de défis à relever pour nos entreprises.»

Encore temps d’apporter des changements

Il n’est pas trop tard pour réévaluer la situation et apporter des ajustements à la PCU. En procédant dès maintenant, le gouvernement fédéral soutiendra davantage la relance économique et aidera concrètement les entreprises, qui doivent jongler avec des contraintes déjà majeures, à faciliter la gestion des vacances estivales, des heures supplémentaires et la conciliation travail-famille.

«Concrètement, nous demandons à M. Trudeau et à son équipe de revoir rapidement le programme de la PCU afin que celui soit un incitatif à l’emploi, déclare Geneviève Thibault. Une formule similaire à celle de l’assurance-emploi serait, selon nous, pertinente. Valoriser le travail et récompenser l’effort deviendraient les objectifs du programme et permettraient ainsi aux prestations d’être ajustées en fonction du salaire gagné.»

La CCIBFE est persuadée que ce message sera entendu, que l’ouverture et la capacité d’adaptation de nos dirigeants fassent en sorte que la PCU devienne un soutien à la relance économique, répondant à la situation actuelle.