Pas question de démolir la maison du rebut global
VICTORIAVILLE. Fausse, la rumeur voulant que la Ville de Victoriaville veuille faire disparaître la maison des Artisans du rebut global construite au mont Arthabaska il y a tout juste dix ans cette année! Sa démolition est d’autant moins probable qu’on travaille actuellement à, justement, souligner le dixième anniversaire et à la rénover en vue de l’animer davantage au cours des prochaines années.
Il y a dix ans, le concepteur et réalisateur d’origine victoriavilloise, Marc Saint-Onge, nourrissait le projet fou d’une série télévisée où l’on verrait des artisans construire, pour quelque 15 000 $, une maison avec des matériaux recyclés. Parmi les cinq artisans s’activant à construire la maison tout l’été se trouvait un autre fils de Victoriaville, Marc, un des jumeaux artistes Ricard.
La construction avait été à la fois le «matériau» et le plateau de tournage de la série télévisée diffusée à Télé-Québec à l’automne 2004, présentée, aussi à France 5. Marc St-Onge avait réalisé trois autres projets, trois autres séries, les Citadins du rebut global, les Compagnons et les Apprentis.
Une fête le 2 décembre 2014
Le lancement de la série, le 22 septembre 2004, avait réuni, au mont Arthabaska, le grand Jacques Languirand – qui prêtait sa voix pour la narration – et l’autre grand, Normand Maurice, qui se savait à la fin de sa vie et qui avait participé à quelques épisodes. Marc St-Onge y était, de même que le maire de Victoriaville à l’époque, Roger Richard.
Et c’est d’ailleurs pour souligner les dix ans de la maison et du décès de Normand Maurice (le 31 décembre 2004) que la Ville de Victoriaville et la Commission scoalire des Bois-Francs, en collaboration avec Solidarité jeunesse organiseront une activité particulière le 2 décembre prochain, révèle Serge Cyr, directeur du service de l’environnement de la Ville de Victoriaville.
Pour «habiter» la maison
M. Cyr explique qu’on est à «rénover» la maison pour faire en sorte qu’elle devienne vraiment un bâtiment public. Avec une seule voie sortie, elle ne correspond pas aux normes d’un lieu public, précise M. Cyr.
On mène quelques travaux, «rien de majeur» afin de faire «vivre» la maison, l’«habiter» davantage d’activités d’animation. Par exemple, on pourrait y présenter des vidéos sur l’écologie, la récupération, l’environnement, signale M. Cyr.
Bon an, mal an, entre la Fête nationale et la fête du Travail, la maison des Artisans du rebut global accueille quelque 3000 visiteurs, la Ville offrant la possibilité d’une visite guidée, note Jean-François Vidal, responsable des activités au mont Arthabaska. Elle est aussi ouverte au public pendant les deux fins de semaine de la Balade gourmande.