«Pas contre l’aréna, mais pas d’accord avec la façon de faire»

PLESSISVILLE. Bien qu’il reconnaisse l’importance d’un équipement sportif tel que l’aréna Léo-Paul-Boutin, le candidat à la mairie de la Ville de Plessisville, Michel Bernier, n’est pas en accord avec cette dépense de 5,4 millions $ autorisée par le conseil municipal lors de la séance du 19 janvier dernier.

Dans une lettre qu’il a fait parvenir au journal, M. Bernier souligne que les citoyens et les entreprises de la Ville de Plessisville étaient en droit de bénéficier d’une réduction progressive de la taxe foncière pour les cinq prochaines années dans le contexte économique actuel où la Municipalité se doit d’être plus compétitive et attrayante en fiscalité municipale.

M. Bernier était présent à la séance publique du 19 janvier tout comme une trentaine de citoyens, dont plusieurs sont impliqués avec passion dans les sports de glace depuis plusieurs années. «Ces gens-là savent très bien que le hockey est un sport d’équipe et ils font preuve de détermination. Je comprends que leurs commentaires traduisaient leur impatience depuis des années, mais non pas un appui pour le coût d’un tel projet. Mais est-ce représentatif considérant nos 5320 électeurs inscrits sur la liste électorale?, s’interroge-t-il.

Le candidat à la mairie estime qu’il aurait été opportun de faire comme au hockey, soit faire adopter le projet de l’aréna comme un projet d’équipe de plusieurs municipalités de la MRC de L’Érable au lieu de faire cavalier seul. «Il y avait plus à faire politiquement auprès des instances pertinentes et nous nous retrouvons à minuit moins une. Nos élus ont de bonnes intentions, mais ça prend plus que ça. Faire partie d’une MRC, ce n’est pas juste payer une quote-part. C’est y participer pour consulter ses pairs, élargir ses horizons et bâtir des partenariats, car la Ville de Plessisville a un rôle privilégié de ville centre», a-t-il écrit.

«Nous avons déjà une dette municipale de 7 millions $ qui augmentera probablement, difficile d’avancer un chiffre, car c’est un sujet tabou au conseil municipal. Des hausses de la taxe foncière semblent en vue au cours des prochaines années pour les citoyens et les entreprises. Pour ou contre, nous devons l’exprimer, car nous sommes les propres artisans de notre futur», a conclu M. Bernier.