Paroisse de Plessisville : baisse du compte de taxes
Le budget 2018 adopté par la Paroisse de Plessisville se chiffre à 3 098 969 $ comparativement à 3 099 221 $ en 2017 pour une diminution de 0.008%. Il se caractérise aussi par une baisse sur le compte de taxes de ses citoyens.
La Paroisse ne percevra pas en 2018 les taxes spéciales qu’elle avait imposées en 2017 concernant le réseau d’égout et l’aréna ce qui représente une somme de 85 000 $.
«Pour nous, il s’agit de deux dossiers majeurs. Dans le premier cas, la Ville n’a pas réussi à nous démontrer que nous devions lui payer cette facture-là puisque le service du réseau d’égout est toujours assujetti à l’entente qui prévaut. Pour ce qui est de l’aréna, notre facture totale a diminué de 30 000 $ suite à la décision en arbitrage et nous avons choisi d’absorber la différence à même nos opérations au lieu de la refiler à nos citoyens», a fait savoir le maire de la Paroisse, Alain Dubois.
Pour ce qui est de l’argent perçu en 2017 auprès de ses résidents qui bénéficient du service du réseau d’égout, le montant, qui représentait 54 000 $, a été mis en réserve en attendant le résultat d’éventuelles négociations.
Baisse de la taxe foncière
Le conseil municipal a également profité du dépôt du nouveau rôle d’évaluation, qui hausse la valeur imposable de la Municipalité de 9,21% à 267 080 100 $, pour abaisser le taux de la taxe foncière générale de 0.77 $ à 0.73 $ du 100 $ d’évaluation, une diminution de 4,76%.
La taxe sur les vidanges et la récupération est maintenue à 140 $ par porte alors que la taxe d’eau (immobilisation) diminue de 95 $ à 89 $ par porte et celle de la taxe d’eau à la consommation est aussi réduite de 3.49 $ à 3.43 $ du 1000 gallons consommés. Notons par ailleurs que la taxe sur les égouts (immobilisation) augmente de 40 $ à 80 $ et la taxe sur les égouts (utilisateur) subit également une hausse en passant de 72 $ à 115 $.
Par exemple, le propriétaire d’une résidence (ayant les deux services : eau et égouts, et avec une consommation moyenne de 70 000 gallons d’eau), dont la propriété était évaluée à 120 000 $, a payé en 2017 une facture de 1 137 $. Il déboursera en 2018 une somme de 1 084 $ pour une baisse de son compte de taxes de 4,64%, soit 53 $ même si la valeur de sa propriété a augmenté de 7% à 128 400 $. Le même exemple pour le propriétaire d’une résidence non desservie par les services d’eau et d’égouts, celui-ci verra sa facture diminuer de 1818 $ à 1608 $, soit 210 $ ou de 11,55%.
M. Dubois considère qu’il s’agit d’un bon budget et considère positif que les revenus fonciers progressent plus vite que l’augmentation des budgets. «Notre vitalité économique s’est notamment fait sentir au niveau agricole avec une hausse de 20% alors que le commercial et le résidentiel se sont également bien portés. Nous avons d’ailleurs des projets résidentiels qui se profilent bientôt.»
Mise en demeure
Pour ce qui est de la mise en demeure de la Ville à la Paroisse lui intimant de procéder au débranchement du raccord au coin du boulevard des Sucreries et de l’avenue Saint-Louis, la Paroisse ne reconnaît pas les arguments de la Ville et signale que la construction du projet commercial va se poursuivre. «Les volumes sont déjà prévus et c’est un faux débat de prétendre que la Paroisse se branche sur les réseaux de la Ville. On essaie de nous faire passer pour des gens qui abusent de la situation alors que ce n’est pas le cas», rétorque M. Dubois.
«Nous, tous ce que nous voulons, c’est une vraie négociation avec les vraies données et la participation du ministère des Affaires municipales», de conclure M. Dubois.