Pandémie et recyclage : «Toute la matière est triée»

Certes, la crise sanitaire actuelle a amené un ralentissement et la mise en place de mesures. «Mais maintenant, toute la matière est triée grâce à d’autres mécanismes de régulation comme le recours à la sous-traitance», indique le directeur général de Gaudreau Environnement, Rémi Fortin.

Parce qu’il faut dire que le centre de tri fonctionne aux deux tiers de sa capacité habituelle.

C’est que, dès le début de la crise, RECYQ-QUÉBEC, la CNESST et la Santé publique ont recommandé certaines mesures. «Nous avons pris toutes les mesures nécessaires suivant les recommandations afin de protéger la santé et la sécurité de nos employés et de leurs familles. Pour nous, il n’y a rien de plus important que le respect de ces engagements», souligne le DG.

Rémi Fortin, directeur général de Gaudreau Environnement (Photo Archives – gracieuseté)

Si certains éléments étaient déjà en place, d’autres mesures se sont ajoutées pour les opérateurs du centre de tri, comme le port du masque, un survêtement pour le travail et des mesures de distanciation sociale.

Ce qui a influencé sur le nombre d’employés. «Cette situation exceptionnelle a mené à un ralentissement temporaire de nos activités. Dès que ce sera possible, nos opérations reprendront leur cours normal, mais déjà on constate une reprise», note Rémi Fortin en entrevue téléphonique avec le www.lanouvelle.net. L’entreprise, ajoute-t-il, continue de suivre les recommandations de la Santé publique puisqu’elles évoluent dans le temps.

Et même si le centre de tri fonctionne aux deux tiers de sa capacité, rappelle-t-il, la situation a peu d’impact sur le traitement des matières parce que l’entreprise fait appel à de la sous-traitance.

Rémi Fortin insiste, par ailleurs, sur l’importance pour la population de maintenir ses bonnes habitudes en matière de recyclage. «En temps normal, précise le directeur général de Gaudreau Environnement, on observe toujours un peu de déchets. Mais quand on regarde le contenu des matières recyclables dans le bac, on obtient un taux de valorisation de 97%.»

Seul le plastique souple n’est pas valorisé (les pellicules plastiques) parce qu’on n’y retrouve aucun débouché au Québec. «Mais parmi toutes les matières recyclées, 90% d’entre elles se retrouvent valorisées dans les entreprises de la région», fait remarquer M. Fortin.

À savoir si ce taux de valorisation a été affecté par la pandémie, Rémi Fortin qualifie de faible cet impact.

Situation financière

Questionné sur la santé financière de Gaudreau Environnement, avant même que ne survienne la pandémie de la COVID-19, le directeur général fait valoir que la crise du recyclage, qui a défrayé les manchettes, a affecté l’ensemble des entreprises de recyclage. «Et Gaudreau Environnement n’y a pas fait exception, une situation qui nous a amenés à apporter certains ajustements nécessaires, expose-t-il. Ce qui fait que notre entreprise poursuit ses activités.»

Par ailleurs, Gaudreau Environnement s’est déjà départie de sa division de Québec pour concentrer ses activités au Centre-du-Québec, rappelle le directeur général lorsque le www.lanouvelle.net évoque certaines informations laissant entendre une possible vente de l’entreprise à un plus gros joueur.

Rémi Fortin, pour sa part, travaille à mener l’entreprise à bon port. «Gaudreau Environnement poursuit ses activités normalement. Mon mandat, explique-t-il, ne consiste pas à préparer l’entreprise à une vente. Je suis là pour l’aider à reprendre du poil de la bête.»