ORAPÉ traite un record de 600 tonnes de matière par an

L’équipe d’ORAPÉ est impressionnée de voir la hausse de matériel qu’elle traite chaque année qui atteint actuellement un record de 600 tonnes.

Cette hausse peut être perçue comme une bonne nouvelle, car elle permet de supposer qu’ORAPÉ est mieux connu et que les citoyens récupèrent davantage. Cependant, elle peut vouloir dire que les gens consomment aussi de plus en plus.

«L’économie va bien. Les gens se départissent de beaucoup de matériel (…) Ça n’arrête pas de rentrer et c’est notre défi de gérer ça», communique Renaud Binette, directeur général adjoint au sein de l’organisme de L’Érable.

Depuis quelques années, ORAPÉ offre un service de collecte des gros encombrements. Il dispose d’un camion qui va chercher, les mardis sur rendez-vous, le matériel admissible comme les meubles. «Les pneus, la peinture, les fenêtres, ça ne fonctionnent pas», donne-t-il en exemple.

M. Binette constate que les dons recueillis se retrouvent dans les deux extrêmes. «Je reçois plus de beau stock, mais il y a aussi plus de cochonneries», évalue-t-il.

L’important reste qu’ORAPÉ réussit à valoriser 85% de tout ce qu’il reçoit, d’abord en réparant le matériel qui peut être revendu à prix économique à son magasin. Sinon, celui-ci est récupéré ou recyclé.

Portes ouvertes

Pour continuer d’informer et de sensibiliser les gens, l’organisme a décidé de tenir sa journée portes ouvertes, samedi, dans le cadre de la Semaine québécoise de réduction des déchets. «On veut que ça devienne une tradition», ajoute M. Binette.

ORAPÉ remarque d’ailleurs que sa clientèle s’est diversifiée au cours des dernières années. Certains, qui disposent de moyens financiers pour s’acheter du neuf, préfèrent désormais se procurer des articles usagers, par choix. D’autres sont plus démunis et ont besoin de ce coup de main pour s’équiper ou se meubler à moindre coût.

Ceux-ci peuvent d’ailleurs avoir recours au service de dépannage alimentaire qui s’approvisionne chez Moisson Mauricie et Centre-du-Québec. Ce département, géré par Nathalie Turgeon, mobilise toute une équipe. Par exemple, Rita Faucher et Huguette Turcotte se dévouent, les jeudis, pour permettre aux gens de la communauté de manger à leur faim. «On se sent utiles et on rend service», expriment-elles. Des mets sont cuisinés sur place et offerts à prix réduits aux membres qui sont admissibles. Les non-membres peuvent également acheter les plats au prix régulier.

Selon M. Binette, une vingtaine d’employés et quelque 75 bénévoles permettent de faire rouler l’organisme qui fêtera bientôt son 30e anniversaire.