«On y tient à notre desserte!»

«On y tient à notre desserte!», a commenté le maire de Victoriaville, André Bellavance appelé à réagir à cette nouvelle concernant le sort incertain du Terminus Victoriaville. Mais pour l’instant, précise le maire, la Ville n’est pas partie prenante de ce dossier.

M. Bellavance confirme qu’une rencontre a eu lieu il y a quelques mois avec l’exploitante du Terminus, Valérie Lapointe et les gens d’Orléans Express.

«Nous avons pu exposer notre volonté de conserver une desserte à Victoriaville; on souhaite des conditions favorables qui permettent à des gens de se déplacer selon des horaires adéquats.»

Le maire dit comprendre que la propriétaire du Terminus cherche un partenaire pour cohabiter dans l’édifice du 1215, Notre-Dame Est. «Au moment où on a eu notre rencontre, il n’était pas question de demande pour s’installer au centre-ville, par exemple», signale le maire.

Il poursuit en disant que la propriétaire du Terminus paraît toujours considérer que l’actuel site demeure un emplacement idéal, qu’elle y resterait si elle trouvait un partenaire. «Pour ce qui concerne la recherche d’un autre endroit, la balle n’est pas dans le camp de la Ville», signale le maire.

Il ajoute toutefois que la Ville reste ouverte dans ce dossier.

Entre privé et public

Également interpellé sur cette question, le député d’Arthabaska, Éric Lefebvre se sent, en quelque sorte, déchiré.

C’est un dossier difficile, dit-il, qui relève du privé et sur lequel il reconnaît avoir bien peu d’emprise.

Comme député, il s’inquiète de l’éventuelle disparition d’un service offert à la population, une clientèle disposant de peu de moyens, précise-t-il. Il remarque que Victoriaville est le seul endroit éloigné de l’autoroute 20 disposant encore d’une gare d’autobus.

Comme entrepreneur, il se demande comment l’exploitante pourrait négocier une meilleure entente avec Orléans Express. «80% des achats de billets se font en ligne et cela ne lui rapporte rien alors qu’elle offre des services à son comptoir pour la compagnie. De transactions Internet on ne peut plus en parler comme d’une problématique. Ce sont les nouvelles réalités du développement commercial avec lesquelles les entreprises doivent composer.»

Le député Lefebvre souhaite que le Terminus Victoriaville puisse subsister. Si ce vœu est impossible à réaliser, il espère qu’il y ait tout au moins un pied-à-terre à Victoriaville pour les passagers des autobus.