«On voit la lumière au bout du tunnel»

L’année 2020 a contraint à revoir les façons de travailler, sans compter les efforts demandés pour limiter les impacts de la pandémie, a rappelé le maire de Victoriaville, André Bellavance, en début de séance du conseil, lundi soir. «Mais on voit la lumière au bout du tunnel», a-t-il dit.

Le début de la vaccination et l’ouverture imminente d’un centre de vaccination à Victoriaville apporte, a-t-il souligné, «un nouvel espoir». «On a bien hâte tout le monde de retrouver nos activités régulières et une vie plus normale», a-t-il confié.

Si bon nombre de citoyens ont pu profiter d’un peu de repos durant la période des fêtes, ce n’est pas le cas pour plusieurs travailleurs de la santé. Le maire Bellavance a d’ailleurs salué leur dévouement.

Avec les nouvelles consignes édictées par la santé publique, le premier magistrat a présenté ce qu’il advenait avec les différents services municipaux, notant, entre autres, que l’hôtel de ville demeurait accessible aux citoyens sur rendez-vous.

Le maire a rendu hommage également à des «citoyens d’exception», ces grands disparus décédés durant les fêtes, à commencer par Robert Carrier, «un bâtisseur qui a contribué à écrire l’histoire du Cinéma Laurier et des milieux culturel et sportif».

Un autre disparu, le Warwickois Jean-Guy Paré qui s’est notamment impliqué en politique municipale, provinciale et dans le milieu sportif. «Il a laissé sa marque dans le monde politique, de l’enseignement et du sport», a indiqué le maire Bellavance, soulignant notamment son passage au Cégep de Victo en tant que coordonnateur des services de formation aux entreprises en plus de son implication dans le football pendant plusieurs années.

Les milieux du sport et de l’enseignement ont aussi été éprouvés avec le décès d’un ancien professeur d’éducation physique au Cégep, Serge Ratté. «Il a notamment été le premier entraîneur de l’équipe de hockey des Vulkins. Il fait aussi partie, comme consultant, des bâtisseurs à qui l’on doit le Colisée Desjardins», a précisé le maire qui a adressé, au nom de la Ville et du conseil, ses condoléances aux familles de ces trois disparus.

Des condoléances qu’il a aussi exprimées, par ailleurs, aux proches des nombreuses personnes décédées de la COVID-19 dans les résidences pour aînés de la région, théâtre d’importantes éclosions. «Cela nous rappelle l’importance de faire preuve de prudence et de respecter les consignes sanitaires en vigueur pour limiter les éclosions et protéger ces personnes vulnérables», a-t-il soutenu.

Contribution aux organismes

En ce début d’année, le conseil municipal en a profité pour confirmer son soutien financier à près d’une trentaine d’organismes des milieux social, communautaire, culturel, sportif et de loisirs

La contribution de la Ville s’élève à quelque 845 000 $ pour les trois prochaines années, dont près de 508 000 $ en 2021 et 168 500 $ pour chacune des années 2022 et 2023.
Des organismes comme Répit Jeunesse, l’AFEAS, l’Association La Source, une ressource comme le restaurant populaire, des événements comme les festivals de blues, de la paix et Fromages, bouffes et traditions obtiennent notamment un appui financier municipal.

Questions multiples

Plusieurs questions et quelques commentaires ont été adressés aux élus par le truchement du Web.

Le citoyen André Jacques est revenu à la charge avec sa demande de diminuer les avis d’imposition pour les propriétaires de commerces et de résidences et de retarder des immobilisations, compte tenu, selon lui, des pertes d’emploi vécues par certains et des difficultés à joindre les deux bouts. «Pour aider les citoyens à respirer et non les étouffer», a-t-il laissé savoir.

Le budget adopté en décembre a apporté réponse à la question avec un gel de taxes décrété par le conseil municipal, a répliqué le maire, tout en rappelant les mesures prises par la Ville au cours de la pandémie (report des dates d’échéance, taux d’intérêt à 0% pour les retards, terrasses élargies et rue piétonnière au centre-ville et gratuité des stationnements).

Le maire André Bellavance, seul, avec le greffier Me Yves Arcand, alors que les conseillers et conseillères participent virtuellement à la séance. (Photo www.lanouvelle.net)

Par ailleurs, retarder ou reporter des immobilisations n’est pas nécessairement une bonne chose à faire, croit le maire. «D’abord, certaines doivent absolument être réalisées, on n’a pas le choix, a-t-il signalé. D’autres immobilisations, si elles ne commandent peut-être pas une action immédiate, devront malgré tout se faire dans les années à venir avec des coûts sans doute plus onéreux. Ce n’est jamais moins cher. Il y a un danger à reporter, celui de se retrouver avec des infrastructures désuètes.»

Mais il y a plus, a insisté le maire Bellavance, c’est que les élus, avec l’actuelle pandémie, ont convenu que la Ville, qui se veut un important donneur d’ouvrage, devait participer à la relance économique. «Avec nos travaux d’immobilisations, nous sommes certainement un acteur important pour la relance de notre région», a-t-il fait valoir.

Par ailleurs, la Ville, a questionné un Victoriavillois, compte-t-elle profiter du couvre-feu pour mettre en veille l’éclairage public et les feux de circulation pour réduire la pollution lumineuse et l’énergie dépensée?

«On peut y réfléchir, a d’abord répondu le maire, mais il y a certainement des questions de sécurité puisque, malgré le couvre-feu, certaines personnes ont encore le droit de circuler. Il ne faudrait quand même pas créer des dangers.»

Parlant de lumières, serait-il possible pour la Ville d’installer des lampadaires sur le sentier pédestre tout autour du réservoir Beaudet?, a-t-on demandé aussi.

«C’est toujours possible, mais ce n’est pas prévu pour le moment, a signalé André Bellavance. Toutefois, je comprends qu’il s’agit d’une suggestion et on en prend bonne note, mais sans rien promettre, car ce n’est pas dans nos plans pour l’instant.»

Enfin, Mathieu Gosselin, lui, a voulu savoir si la Ville prévoyait prochainement le prolongement du réseau d’aqueduc et d’égout dans le secteur de la rue Louise.

Le greffier Me Yves Arcand a répondu à la question, précisant qu’une pétition avait été déposée en ce sens. «Une analyse a été réalisée et le porteur du dossier a été contacté avant les fêtes pour donner une orientation», a-t-il dit.

Un tel projet pourrait être entrepris dans quelques années, en 2024 ou 2025. Il s’agit de travaux similaires à ceux réalisés dans le secteur Cormier. «On va informer les gens des modalités et des coûts reliés à ce type de travaux», a ajouté le maire André Bellavance.