On lui vend un téléphone contrefait

Pierre Dionne peste contre le Victoriavillois qui lui a vendu, sur Kijiji, un téléphone cellulaire contrefait. Et il tentera d’obtenir son remboursement de 510 $ en faisant valoir ses droits à la chambre des petites créances de la Cour du Québec.

Une bonne intention animait, au départ, Pierre Dionne désireux d’offrir à sa conjointe un téléphone intelligent de marque Samsung S10+, un appareil valant, selon lui, plus d’un millier de dollars. «Je pensais lui en acheter un neuf. Mais mes filles m’ont suggéré d’aller naviguer sur le Web, estimant que je pourrais en dénicher un à moindre coût», expose-t-il en entrevue avec le www.lanouvelle.net.

Ce qu’il a fait. Pierre Dionne met la main sur un appareil. «Je trouvais que c’était un bon prix, la moitié en principe de la valeur, souligne-t-il. Le vendeur m’a expliqué qu’il l’avait acheté d’une dame deux semaines plus tôt. S’il le vendait, a-t-il prétexté, c’est qu’il préférait son autre téléphone.»

Deux jours après l’achat,  M. Dionne se procure une carte SIM pour faire fonctionner le téléphone. Il constate alors certaines irrégularités. «Mon gendre travaille en informatique. Il me fait remarquer qu’il semble y avoir un problème avec la caméra. On constate aussi que l’appareil n’entre pas comme il faut dans le boîtier et dans l’étui. Cela nous a mis la puce à l’oreille», relate-t-il.

En effectuant des recherches sur Internet, Pierre Dionne apprend qu’un téléphone comme le sien, n’importe qui peut s’en procurer un. «Ça s’appelle un clone, et c’est bien indiqué. C’est une copie de l’original. Sur le marché, on peut en acheter des neuf pour 200 $. J’ignorais que c’était un clone, sinon j’aurais passé droit. Ça prend un connaisseur pour le reconnaître», plaide-t-il.

Oui, le téléphone qu’il a en sa possession fonctionne. «Mais il ne contient pas toutes les applications. Il manque plein de trucs», note-t-il.

M. Dionne a, de nouveau, contacté le vendeur. «Je me disais que s’il le vendait deux semaines plus tard, c’est qu’il savait que quelque chose ne tournait pas rond. Je lui ai fait savoir que je prendrais des dispositions légales. Il a répliqué en disant que les achats sur Internet ne comprenaient pas de garantie et qu’il n’allait pas me rembourser», signale-t-il.

«Il ne faut pas avoir beaucoup de scrupules pour agir ainsi, ajoute-t-il. Me vendre un faux téléphone, je n’accepte pas ça.»

Voilà pourquoi il lui a acheminé une mise en demeure. Tout se dessine pour un rendez-vous aux petites créances.

En rendant publique sa mésaventure, Pierre Dionne souhaite sensibiliser la population. «On n’est jamais trop prudent», retient-il de cette histoire.

L’homme, pour sa blonde, a fait l’achat d’un nouvel appareil, un véritable Samsung S10 +, tout neuf. Et il fonctionne très bien.