«On est dans une période de rigueur budgétaire» – Philippe Couillard

Le premier ministre du Québec a refusé de parler d’austérité hier, au moment de faire le bilan de la dernière session parlementaire, marquée par les compressions.

«On est dans une période de rigueur budgétaire qui va demeurer, qui doit être maintenant la norme au Québec», a indiqué Philippe Couillard.

Selon lui, le mot «austérité» doit être employé lorsqu’un gouvernement réduit ses dépenses d’année en année. Or, a-t-il dit, les dépenses augmentent malgré les coupes annoncées.

«Il n’y a pas d’austérité. C’est une vue de l’esprit», a mentionné M. Couillard, pour qui les politiques économiques et fiscales de son gouvernement sont «expansionnistes».

Le premier ministre a affirmé que l’objectif était d’atteindre l’équilibre budgétaire en 2015-2016. «On ne changera pas d’avis là-dessus.»

Pour le chef intérimaire du Parti québécois, Stéphane Bédard, le gouvernement libéral n’a pas respecté ses engagements en y allant d’une série de hausses de prix et de tarifs.

«Le bilan de session est plutôt simple : comme tous les Québécois, on a l’impression de s’être fait avoir, de s’être fait passer un sapin dans la dernière campagne électorale, a mentionné M. Bédard à la Presse canadienne. Rarement a-t-on vu des promesses brisées aussi rapidement.»

De son côté, le chef de la Coalition avenir Québec estime que le gouvernement a «amputé» le pouvoir d’achat de la classe moyenne. «En quelques mois, on a annoncé des hausses sur les tarifs de garde, sur les tarifs d’électricité, sur les taxes scolaires, sur l’assurance auto, sur les droits d’immatriculation. Au total, ça donne une moyenne de 1300 $ par famille», a lancé François Legault.