«Nous ne sommes pas des demi-citoyens» – Sébastien Schneeberger

Député de Drummond-Bois-Francs depuis la création de la circonscription en 2012 et précédemment celui de Drummond depuis 2007, Sébastien Schneeberger dit mener une campagne à son image, c’est-à-dire près gens de son comté. Parmi ses priorités : le CISSS, la diminution des taxes scolaires et le soutien à l’agriculture, de ses producteurs aux transformateurs.

«Dans les petits villages, on a plus de chance de faire sa marque puisqu’on a des invitations et qu’on peut parler avec les gens. Je suis un gars de terrain alors je me sens comme un poisson dans l’eau», dit-il au sujet de sa campagne dans les Bois-Francs, notamment.

Selon lui, le programme de la Coalition avenir Québec (CAQ) est celui qui rejoint le plus les électeurs de sa circonscription. Qui plus est, sa présence dans son milieu a fait la différence par le passé, et il compte poursuivre dans la même veine. Il observe que dans les plus petites municipalités, les maires et mairesses n’ont pas toujours voix au chapitre lorsqu’il s’agit de faire valoir certains dossiers auprès des différents ministères. Le député devient, dans ces moments, un vecteur essentiel. «Le député en milieu rural doit être présent, répondre aux besoins et prendre le pouls de sa population», soutient-il.

CISSS

À l’instar de plusieurs candidats, M. Schneeberger souhaite un Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) pour le Centre-du-Québec. «On est la seule région à ne pas avoir sa propre administration régionale en santé. Nous ne sommes pas le petit frère de la Mauricie et nous ne sommes pas des demi-citoyens. Nous pouvons avoir notre propre direction régionale tout en ayant des ententes de services avec la Mauricie. Nos deux régions ont besoin l’une de l’autre pour s’offrir des services de santé à la fine pointe, par exemple pour les chirurgies cardiaques», soutient-il.

Son parti souhaite également baisser les taxes scolaires. «Malheureusement, le Centre-du-Québec est une des régions qui paient le plus. Pourquoi payerions-nous plus que la moyenne?», questionne-t-il.

Agriculture

Pour Sébastien Schneeberger, la question de l’agriculture a été trop souvent évacuée depuis le début de la campagne. «On parle de développement économique, mais l’agriculture en fait partie. On fait partie du plus grand bassin laitier au Canada, avec des millions en retombées économiques et des milliers d’emplois directs et indirects. Chaque village compte des entreprises agricoles», note-t-il. Il lui apparaît que, dans le contexte des renégociations de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) avec les États-Unis, le dossier de la gestion de l’offre s’avère primordial pour la région.

Pour ce qui est de la production et de la transformation agroalimentaire, M. Schneeberger croit que la région pourrait devenir un chef de file. «Il y a énormément d’entrepreneurs qui font la transformation. Il faut miser sur cette force et il faut la promouvoir. Nous proposons un programme de 50 M $ par année pour promouvoir ces produits de plusieurs façons.» Il qualifie ce programme de flexible et d’ouvert à une quantité de domaines liés à l’agriculture. Il pourrait profiter autant au démarrage d’entreprises qu’à leur soutien. Si, pour lui, la région fait figure de précurseur en la matière, il croit qu’il ne faut pas s’asseoir sur ses lauriers et continuer à innover.

Environnement

Sébastien Schneeberger parle aussi des progrès qui restent à faire en matière de recyclage, «là où on peut vraiment faire une différence» en environnement. Il pense que Victoriaville qui, par exemple, récupère les sièges d’auto pour enfants pourrait être imitée par sa voisine, Drummondville. «À Notre-Dame-du-Bon-Conseil, la compagnie Re-Plast recycle tous ces beaux plastiques pour en faire d’autres produits. L’écocentre de Drummondville ne recycle pas ces produits. Il faut promouvoir ça et mieux recycler. Au Québec, il faut avoir des produits recyclés de qualité. Nos centres de tri doivent être d’avant-garde.

M. Schneeberger invite enfin les électeurs à se rendre aux urnes en grand nombre et de se prévaloir ainsi de leur droit.