Mulcair veut bâtir des collectivités agricoles durables et prospères

DANVILLE. Créer un programme de protection des paiements pour les producteurs agricoles, protéger le système de gestion de l’offre du Canada et soutenir les fermes familiales pour assurer leur subsistance, voilà en quelques mots ce que l’on retrouve dans le plan De la ferme à l’assiette, présenté mardi par le chef du Nouveau parti démocratique (NPD), Thomas Mulcair, de passage à la Ferme Repa (Holstein) à Danville.

«Nos agriculteurs travaillent de plus en plus fort, mais leur situation ne s’améliore pas. Au contraire, ils s’endettent davantage. Sous les conservateurs, plus de 30 000 fermes familiales ont disparu alors que leurs dettes ont augmenté de 70%», a déploré M. Mulcair.

«Nous allons étudier toute la question de l’agroalimentaire, puis nous allons nous assurer d’avoir un secteur dynamique et prospère, cela va être à l’avantage des communautés agricoles, mais aussi des consommateurs», a pour sa part ajoutée Myriam Beaulieu, candidate dans la circonscription Richmond-Arthabaska.

Selon elle, la demande croissante pour les produits biologiques démontre que c’est une préoccupation constante des citoyens et puisque la candidate estime que «tout gouvernement se doit de répondre au besoin de la population», l’agriculture biologique sera également étudiée dans le cadre de cette stratégie agroalimentaire pancanadienne.

Des défis à relever

Questionné sur les enjeux régionaux, plus particulièrement sur la revitalisation de la région de la MRC des Sources à la suite de l’arrêt de production d’amiante, M. Mulcair a précisé quelques actions du plan qu’il préconise.

«Il faut revenir à la création d’emplois. Nous avons un plan pour les petites et moyennes entreprises. Nous prévoyons réduire l’impôt à 9%, créer des crédits d’impôt pour l’innovation et permettre un retour plus rapide pour l’amortissement», a-t-il précisé.

Myriam Beaulieu prévoit, quant à elle, poursuivre ses rencontres auprès des 39 conseils municipaux afin de connaître leurs préoccupations et les enjeux au sein de la circonscription.

«Actuellement, la préoccupation majeure dans les conseils que j’ai rencontrés, c’est la gestion de l’offre, plusieurs membres sont des agriculteurs et sont directement touchés. Aussi, il faut s’assurer que l’on a une diversification économique, un dynamisme, c’est souvent ça qui revient. Ça prend un dynamisme économique pour avoir un dynamisme social. Et c’est exactement le genre de projet que le NPD veut supporter», a déclaré Mme Beaulieu.

Diversification du milieu, fabrication, transformation, recyclage, développement durable, voilà ce que le NPD entrevoit pour la région et son chef a affirmé : «nous serons au rendez-vous».

Par Sophie Marais