Mont Arthabaska : des citoyens « écoeurés » des véhicules modifiés

Vitesse, bruits excessifs, la situation perdure depuis des années, malgré des signalements à la police. De nombreux citoyens en ont ras le bol et l’ont fait savoir au conseil municipal de Victoriaville en déposant une pétition.

Gaétan Roy s’est amené au micro, lundi soir, pour déposer la pétition signée par quelque 80 résidents des rues Girouard, Laurier, boulevard des Bois-Francs Sud jusqu’au mont Arthabaska et de la côté Stein, très problématique, a-t-il précisé.

« Tous les jours, tous les soirs, la vitesse et les bruits anormaux des véhicules causent beaucoup de dérangement. Le problème persiste depuis plusieurs années. C’est encore pire cette année qu’au cours des dernières années », a-t-il soutenu.

Les signataires de la pétition réclament une intervention rapide de la Ville et de la Sûreté du Québec afin que cette situation cesse. « Les gens que j’ai rencontrés pour la signature sont exaspérés, pour ne pas dire écoeurés. Même que certains pensent à déménager tellement c’est dérangeant », a fait savoir Gaétan Roy, tout en précisant que la pétition s’accompagne de vidéos de véhicules qui circulent vite et qui font beaucoup de bruit. « On a même des enregistrements sonores », a signalé le citoyen.

Gaétan Roy a évoqué les sentiers pédestres et de vélo bien entretenus du mont Arthabaska, des sentiers qui, a-t-il noté, facilitent la circulation et la sécurité des usagers. « La Ville est-elle aussi attentionnée envers les résidents du boulevard des Bois-Francs, des rues Girouard, Laurier et les autres rues avoisinantes afin de leur assurer la tranquillité et la sécurité qu’ils espèrent? », a questionné le citoyen.

Le maire Antoine Tardif a pris soin de remercier le résident pour sa présentation et le temps consacré à recueillir les signatures. « C’est de cette façon qu’on peut parfois être mis au courant de problématiques particulières dans un secteur, a-t-il fait savoir. On a déjà eu un problème semblable sur le boulevard Jutras Ouest avec les véhicules modifiés et les systèmes d’échappement pouvant être très dérangeants. Certaines mesures avaient d’ailleurs été mises en place. »

Le premier magistrat a tenu à le rassurer. « On va regarder ce qui peut être fait dans votre secteur. On a un comité avec la SQ qui peut faire des interventions plus spécialisées dans un quartier donné. Et vous avez de la documentation, voire même l’identification de véhicules et tout le reste. Ça peut aider très certainement. On va s’assurer que les règlements en vigueur soient bien appliqués. On prend bonne note de votre pétition et on vous reviendra rapidement avec des pistes de solution », a indiqué le maire Tardif.

« Merci, les attentes sont très grandes », a répondu Gaétan Roy.

Un conseiller bien sensibilisé

Les citoyens ont certainement un appui en la personne du conseiller du quartier, Michael Provencher.

« C’est important, M. le maire, de s’attaquer au problème, c’est un problème récurrent. Presque tous les ans depuis que je suis le conseiller du quartier, c’est une problématique qui est soulignée à la Sûreté du Québec. Malgré ce fait, ça se poursuit », se désole-t-il.

Même que le mont Arthabaska, selon lui, est malheureusement reconnu au niveau régional. « C’est même rendu un lieu de rassemblement de voitures modifiées connu au niveau régional, des véhicules qui pétaradent à longueur de soirée. Je pense qu’il est important de prendre des mesures plus drastiques maintenant. Ça fait des années que ça dure et je peux comprendre l’écoeurement des citoyens », a plaidé le conseiller Provencher.

Un autre citoyen s’est fait entendre. « Au fil des ans, j’ai vu l’évolution du trafic, c’est normal. « Mais ce qui n’est pas normal, c’est que je ne remarque pas un 53 pieds (camion semi-remorque) descendre une côte alors que j’entends un petit véhicule modifié les fenêtres fermées l’hiver. Ça me réveille ainsi que mon nouveau-né », a-t-il souligné.

Le résident a même proposé aux élus des pistes de solution, suggérant l’installation d’un panneau radar pour afficher la vitesse. « Ça aiderait peut-être à la réduire », pense-t-il.

Ou encore une barrière pour empêcher l’accès au mont après les heures d’ouverture. « Chose certaine, à tous les citoyens à qui j’en ai parlé, ils en ont tous ras le bol. »

Le maire Antoine Tardif a souligné la gentillesse du citoyen de proposer des solutions tout en exposant la problématique. « On va s’y pencher rapidement et on va faire le suivi avec les coordonnées que nous avons au niveau de la pétition. Soyez sans crainte, c’est un dossier qui nous interpelle tous. On va voir de quelle façon on peut s’y prendre », a-t-il conclu.