Pour mieux parler sexualité avec les ados…

Le Bureau local d’intervention traitant du sida (BLITS) a présenté, mercredi matin à Victoriaville, son projet appelé «Ensemble parlons sexualité», s’adressant aux parents d’adolescents et qui prend la forme de capsules web.

Un financement de 20 000 $ du Comité ITSS Arthabaska-Érable a permis au BLITS de mener à bien ce projet. «Au cours de la dernière année, le Comité ITSS (infections transmises sexuellement et par le sang) songeait à proposer des outils de prévention et d’éducation pour les jeunes de 11-13 ans. En y réfléchissant, on a proposé plutôt de rejoindre les parents parce que nous avons constaté qu’ils disposent de peu de ressources pour parler de sexualité avec leurs jeunes à la maison», a expliqué Mylène St-Pierre, intervenante en prévention.

Selon elle, le manque d’information et la gêne se traduisent pas des discussions peu satisfaisantes et mènent à un découragement à parler de sexualité. «Voilà pourquoi nous souhaitions proposer un outil pour favoriser de meilleures discussions», a-t-elle souligné.

Pour l’intervenante, en parlant de sexualité dans sa globalité, cela permet d’augmenter les connaissances, de développer le sens critique pour ainsi mener à des décisions plus éclairées et à des comportements sécuritaires.

«Parce que le BLITS et le Comité, nous partageons la même mission, celle de réduire, sur notre territoire, le taux de ITSS», a signalé Mylène St-Pierre.

Le projet

Le projet «Ensemble parlons sexualité» s’échelonne sur deux ans. «Le projet vise à sensibiliser les parents à l’importance de parler de sexualité avec leurs enfants, à augmenter leurs connaissances et à leur donner des outils pour que les discussions puissent se faire au quotidien», a confié l’intervenante.

Six capsules web, d’une durée de trois ou quatre minutes, ont ainsi été produites. Les thématiques abordées au cours de la première année concernent principalement les adolescents de 11 à 13 ans, à savoir pourquoi parler de sexualité, les modèles, les sujets à prioriser, la puberté, l’intimité et l’amour.

La première capsule peut déjà être visionnée sur le site Internet du BLIS au www.blits.ca/parents et sur la page Facebook de l’organisme (Blits-Santé Sexuelle). Une nouvelle capsule fera son apparition chaque mois, soit le 21 février, le 21 mars, le 25 avril, le 23 mai et le 20 juin.

Chacune des capsules comporte trois segments : la présentation du thème abordé, un vox pop réalisé avec des jeunes de 12 à 14 ans de l’École secondaire Monique-Proulx de Warwick et une question plus technique posée par un couple de parents.

Une question à laquelle répondra la sexologue Gabrielle Lavoie sous la forme d’un éditorial sur le site web du BLITS.  «De plus, on y retrouve aussi plusieurs références, des hyperliens, des livres pour que les parents puissent consulter le maximum d’informations», a précisé Mylène St-Pierre.

L’an prochain, pour la deuxième année, on optera pour la même formule, cette fois avec des capsules pour les parents d’ados âgés de 13 à 15 ans.

Le BLITS, souhaitant que le projet soit connu du plus grand nombre, favorisera son déploiement par des affiches publicitaires, des stylos promotionnels et de la visibilité sur Facebook.

Pour mousser davantage le projet et inciter les internautes à partager les capsules, un concours «Tague un parent» est lancé. Il suffit d’aimer la page du BLITS, d’écrire le nom d’un parent en commentaire et de résider au Centre-du-Québec, le territoire de l’organisme.

À propos du BLITS

Le BLITS de Victoriaville, qui possède aussi un point de service à Drummondville, agit en matière de prévention en santé sexuelle sur le territoire du Centre-du-Québec.

Le champ d’action de l’organisme comporte deux grands volets : la prévention et l’intervention psychosociale. «En prévention, nous organisons notamment des ateliers de formation dans les organismes en lien avec la prévention en santé sexuelle. Nous effectuons aussi la distribution de condoms en plus d’offrir des tests de dépistage à nos bureaux», a expliqué Gabriel Rolland-Huard.

Un intervenant terrain du BLITS œuvre aussi auprès des personnes vivant avec le VIH. «Il se fait de la sensibilisation et de la démystification au sujet de la séropositivité», a-t-il confié.