Michel Gauthier ne reconnaît plus le Bloc québécois

Michel Gauthier, ancien chef du Bloc québécois qui a joint les rangs du Parti conservateur du Canada l’an dernier, affirme ne plus reconnaître son ancienne formation.

«Il n’y a rien de commun entre le Bloc aujourd’hui et le parti que j’ai dirigé», a-t-il indiqué, samedi avant-midi, alors qu’il prenait la parole, à Victoriaville, au congrès général de l’aile québécoise du Parti conservateur du Canada.

Michel Gauthier a qualifié de «catastrophes» les huit dernières années au Bloc québécois. «Le Bloc n’a pas défendu de projets majeurs pour le Québec. Ce fut huit années de chicane interne. Le parti n’a plus les outils pour défendre le Québec. Le parti n’est plus l’ombre de lui-même», a-t-il avancé.

Avant de parler de son ancien parti, Michel Gauthier a pourfendu le gouvernement Trudeau. «Plus les années passent, plus on découvre son niveau d’incompétence. Justin Trudeau n’a aucun talent pour la gestion des affaires publiques. C’est un mauvais administrateur qui a endetté de 11 000 $ la famille moyenne. Il est aussi le plus mauvais gestionnaire de crise. Il est même incapable de gérer la crise dans son propre cabinet», a-t-il lancé.

Michel Gauthier a fait valoir que le temps joue en faveur des conservateurs. Et aux journalistes qui l’ont questionné à savoir s’il était réaliste que le parti puisse doubler au Québec le nombre de députés, sa réponse n’a pas tardé : «Mets-en!».

Pour l’ancien député à la Chambre des communes et ancien chef de l’opposition, les conservateurs du Québec doivent être la partie du Canada dont il faut tenir compte.

Vincenzo Guzzo

Invité lui aussi à prendre la parole, l’homme d’affaires à la tête des Cinémas Guzzo et connu aussi pour sa participation à l’émission de télé Dragon’s Den, Vincenzo Guzzo, n’a pas été tendre lui non plus vis-à-vis le gouvernement de Justin Trudeau.

L’homme d’affaires Vincenzo Guzzo (Photo lanouvelle.net)

«En fiscalité, le gouvernement a fait preuve d’une totale incompétence. Il endette le futur de nos enfants», a-t-il souligné.

On en arrive, selon lui, à un moment crucial, où le Québec va décider du prochain gouvernement fédéral. «Théoriquement, le Québec va décider si ce sera minoritaire ou majoritaire, si ce sera bleu ou rouge. Le Québec va décider pour lui-même, a indiqué l’homme d’affaires. Mais il doit réaliser que, nonobstant sa différence culturelle et son côté distinct, on est tous dans le même bateau.»

Vincenzo Guzzo a aussi invité les Québécois à la cohérence dans leur choix. «On ne peut pas être contradictoire. On ne peut voter le 1er octobre, au provincial, voter pour un parti de droite parce qu’on veut de la transparence et une fiscalité responsable, et ensuite, au fédéral, voter le contraire. Ce serait une contradiction qui ne ferait aucun sens», a-t-il plaidé, tout en terminant son allocution en invitant les candidats et militants à répandre ce message et en souhaitant que les Québécois se lèvent pour un vote majoritaire conservateur afin d’élire «un gouvernement clair, efficace et responsable».