« Mémoire vivante » : la parole aux pionniers
La Société d’histoire de Plessisville présente cinq nouveaux reportages qui ont été réalisés en 2023 auprès de familles et d’aînés inspirants dans le cadre de son projet « Mémoire vivante ».
Il s’agit d’entrevues qui donnent la parole à des pionniers de Plessisville, témoins actifs de l’évolution de la ville au fil des décennies. La Ville de Plessisville, qui est collaboratrice dans ce projet, invite fièrement les gens à les visionner sur la chaîne YouTube de la Télévision communautaire de L’Érable.
Mariette Baillargeon Comtois, Madeleine Gosselin Dusseault et Réal Vigneault ont accepté généreusement d’immortaliser leurs souvenirs devant la caméra alors que Marcel Fournier et Claude Bolduc ont pour leur part relaté respectivement les souvenirs de leur famille et de la Chorale Saint-Calixte devenue Chorale de la Bonne Humeur.
« Ce sont les aînés eux-mêmes ou des membres d’une famille qui viennent se raconter par le biais du projet Mémoire vivante. Ils méritent bien cet espace dans notre page d’histoire de Plessisville », a souligné la présidente de la Société d’histoire de Plessisville, Marie-Josée Dubois, lors la cérémonie, organisée dans les locaux de la Société d’histoire au 2e étage de la bibliothèque Linette-Jutras-Laperle. « À travers leurs anecdotes et leur vécu, c’est tout le développement de Plessisville et de la région de L’Érable qui est raconté. »
Avant de leur remettre un certificat honorifique et une copie de leur reportage, le maire de la Ville de Plessisville, Pierre Fortier, a chaleureusement remercié les aînés qui ont participé au projet. « Redécouvrir Plessisville à travers votre regard est un grand privilège. Merci de nous avoir fait ce cadeau de vos souvenirs et de nous faire réaliser à quel point les Plessisvillois partagent une belle histoire. »
M. Fortier a de plus mentionné qu’il a visionné les 19 premiers reportages réalisés depuis 2018. « Je suis un fervent d’histoire et j’adore me renseigner. Les reportages précédents étaient tous très intéressants et il y en a certains que je me propose de réécouter. J’ai également très hâte de regarder les cinq nouveaux reportages. »
De la famille Fournier, le maire Fortier se souvient qu’elle occupe une grande part du développement de Plessisville alors qu’elle a opéré la tannerie qui fut l’un des plus grands bâtiments de la ville à l’époque. M. Fortier a également souligné l’apport de la famille Vigneault qui figure parmi les bâtisseurs de la ville de Plessisville via son industrie du bois. Le maire a de plus remercié Claude Bolduc pour son implication dans la chorale de la Bonne Humeur (et les précédentes). « Vous avez réussi à faire chanter plein de monde », a-t-il dit à la blague.
M. Fortier a eu de bons mots pour l’ancienne mairesse Madeleine Gosselin Dusseault. « Quel bel héritage politique avez-vous laissé à Plessisville », lui a-t-il mentionné tout en vantant sa détermination d’aller en politique qui, à l’époque, était un milieu d’hommes. « Les gens se souviendront de vous pour plusieurs bonnes raisons, mais l’une des plus remarquables est certes la passerelle qui traverse la rivière Bourbon. Vous avez travaillé fort pour mener à terme ce projet. Encore aujourd’hui, c’est l’emblème de Plessisville. Pour la Ville, ce projet de 400 000 $ ne lui avait coûté que 38 000 $ grâce à des subventions. J’ai bien hâte d’entendre tout ce que vous avez à nous raconter dans votre reportage. »
Enfin, M. Fortier connaît également très bien Mariette Baillargeon Comtois puisqu’il s’agit de sa tante. Il s’est dit très heureux et fier de la compter parmi tous ces pionniers. « Vous avez accompli beaucoup pour Plessisville alors que votre famille s’est notamment impliquée dans les affaires (Théâtre Colonial, Fromages Princesse) et la mise en valeur de bâtiments résidentiels pour du logement. »
Finalement, la présidente de la Société d’histoire, Marie-Josée Dubois, a rappelé que ce projet lancé en 2018 avait comme objectif de faire ressortir toute la richesse léguée par nos aînés. « Le but est d’aller à la rencontre de bâtisseurs, de faire appel à leur mémoire et à leur capacité de relater leur histoire, leur vécu, leurs souvenirs, mais surtout donner la chance à leurs descendants de voir et d’entendre que la vie de leurs ancêtres a été plus ardue et bien différente de notre vie d’aujourd’hui », a-t-elle conclu.
La famille Fournier
Dans ce reportage, c’est Marcel Fournier qui raconte les souvenirs de son grand-père Eudore. À 18 ans, Eudore avait déjà la fibre d’un homme d’affaires. Vers 1911, il arrive à Plessisville et devint le fondateur et l’âme dirigeante de l’entreprise familiale. Son entreprise comprenait une importante tannerie et une manufacture de chaussures. Il a été le pionnier dans l’industrie du cuir et de la chaussure dans les Cantons de l’Est. Il a été un industriel très important de Plessisville en employant plus de 150 hommes.
Eudore Fournier était un homme pieux, économe, charitable et juste. Il a été marguillier de la Fabrique de Saint-Calixte et nommé en charge d’importants travaux de réfection de l’église. Il a été Grand Chevalier de Colomb et trois de ses petits-fils ont été ordonnés prêtres. Il a été très impliqué dans la politique municipale comme maire de Plessisville ainsi qu’en politique provinciale et fédérale.
Réal Vigneault
Réal Vigneault profite de « Mémoire vivante » pour nous raconter l’histoire de ses ancêtres. Il est aussi un mari et un père de famille très occupé. Il a créé avec un de ses frères l’entreprise Vigneault et Frères. Il a été très actif dans l’industrie du bois comme ses parents et ses grands-parents et comme le sont aujourd’hui ses fils et neveux. Il a été très impliqué dans le bénévolat, le service de préparation au mariage et il a été dans le conseil d’administration de l’Unité Domrémy. Aujourd’hui, il fait toujours partie du conseil d’administration du Centre d’action bénévole de l’Érable (CABÉ) et il est dans le nouveau comité pour la sauvegarde de l’église Saint-Calixte de Plessisville. Il a de plus déjà été conseiller municipal à la Paroisse.
Chorale Saint-Calixte
Claude Bolduc était le représentant tout désigné pour raconter l’histoire des chorales Saint-Calixte et de la Bonne Humeur, après 60 ans de carrière. Il parle des débuts de la Chorale Saint-Calixte (des hommes) en 1940 en ajoutant un brin d’histoire sur l’évolution des messes. Il parle aussi du changement de nom de la chorale pour la Chorale de la Bonne Humeur et l’ajout de femmes au groupe. Ses membres ont participé, durant toutes ces années, à de nombreux concerts et spectacles en plus d’offrir des prestations dans les résidences pour personnes aînées.
Madeleine Gosselin Dusseault
Un autre reportage porte sur Madeleine Gosselin Dusseault, une enseignante, une épouse, une mère de famille et la première femme mairesse de Plessisville. Déterminée et très inspirante, elle a hérité son côté politique de son grand-père paternel.
Lors de son passage à la mairie, elle a laissé de beaux héritages aux Plessisvillois comme la passerelle Armand-Vaillancourt et la Maison Cormier classée immeuble patrimonial. Elle nous raconte aussi qu’elle et son mari ont fait l’achat de l’Hôtel Château Louise pour sauvegarder le patrimoine.
Mariette Baillargeon Comtois
Enfin, Mariette Baillargeon Comtois a également accepté l’invitation de la Société d’histoire et raconte qu’elle vient d’une grande famille agricole de Princeville. Épouse et mère de famille, elle a été une femme qui a été active et très impliquée avec son mari Yvan. Ensemble, ils ont fait une bonne équipe et ont fait beaucoup pour la Ville de Plessisville comme propriétaires de trois commerces (Théâtre Colonial, Cinéma Plessis et les Fromages Princesse). Elle fut une précurseuse pour les autres femmes.