Le malheur bloquiste fait le bonheur d’Andrew Scheer au Québec

Le chef conservateur Andrew Scheer espère profiter de la débandade bloquiste et des récents faux pas libéraux pour attirer les Québécois dans le giron de sa formation aux élections d’octobre 2019.

Dans une lettre ouverte publiée mardi, il courtise les «nationalistes qui en ont assez des chicanes et des crises existentielles du Bloc et qui croient en un Québec fort au sein d’un Canada uni».

Il énumère une série de gestes posés par le précédent gouvernement conservateur pour reconnaître la spécificité de la province, dont la reconnaissance de la nation québécoise.

Le chef Scheer s’en prend par ailleurs à Justin Trudeau, qui «démontre quotidiennement son incompétence à diriger le pays, et met en péril nos relations commerciales», écrit-il.

Le leader reprend également à son compte le message qu’avait abondamment martelé avant lui son prédécesseur, Stephen Harper, soit que les Québécois sont plus conservateurs qu’ils ne le croient.

Il tend la main aux électeurs qui souhaitent un gouvernement préconisant «une gestion efficace des finances publiques» et signale qu’il veut grossir les rangs de la députation conservatrice québécoise.

Les conservateurs ont fait élire 12 députés aux précédentes élections de 2015. Ils ont depuis perdu un de ces sièges, celui qu’a délaissé Denis Lebel, au profit des libéraux.

En attendant le prochain scrutin, ils misent sur un ancien entraîneur de hockey, Richard Martel, pour ravir aux libéraux la circonscription de Chicoutimi—Le Fjord.

Le premier ministre Justin Trudeau devra déclencher prochainement une élection complémentaire dans le comté orphelin de député depuis le départ de Denis Lemieux, en novembre dernier.