Mairie de Victo : André Guillemette, «un gestionnaire, non un politicien»

ÉLECTION. «Je suis un gestionnaire et non un politicien», a déclaré André Guillemette à l’occasion d’une conférence de presse où il a livré un bilan de sa campagne électorale, lui qui vise la mairie de Victoriaville dimanche prochain.

«Je suis le seul, a-t-il dit, à avoir une expérience de gestion sur le terrain.»

Au cours de sa carrière de 43 ans dans le monde des assurances, M. Guillemette explique qu’il devait rencontrer des gens et des entrepreneurs afin d’analyser leur dossier et de bien les conseiller. Ses engagements, tant à la Chambre de commerce, aux fêtes du 150e de Victoriaville, à la Classique des Appalaches notamment ont constitué tout autant d’occasions pour lui de travailler sur le terrain, soutient-il. «Parce que lorsque j’étais président des fêtes, je ne faisais pas qu’occuper un siège.»

André Guillemette n’a pas organisé de grands rassemblements pendant sa campagne électorale, lui a-t-on fait remarquer. Il a répondu qu’il a préféré multiplier les assemblées de cuisine, voulant plutôt démontrer qu’il était «près des gens» et qu’il voulait «écouter leurs besoins». Ce ne sont pas dans les grands rassemblements, souligne-t-il, qu’on peut approfondir les sujets dont on veut discuter.

D’«actions», c’est de cela que le candidat Guillemette a voulu parler tout au long de sa campagne. Il dit que ce message coiffant ses affiches et son dépliant paraît rejoindre les électeurs. Il a l’«assurance» de l’emporter dimanche, prêt à être assermenté au cours de la nuit tellement il est pressé de travailler à l’Hôtel de ville. «Je veux prouver qu’un style de gestion rigoureuse va faire avancer la Ville», a-t-il affirmé.

«Même si ce n’est que pour 18 mois, j’ai une vision à long terme et je suis prêt en novembre 2017 à être jugé sur la base d’indicateurs de performance, j’y suis habitué», a-t-il poursuivi, annonçant son intention de briguer un autre mandat de quatre ans s’il est élu dimanche.

À ceux qui s’inquiètent de ce qu’il n’a pas de contacts avec Ottawa ou Québec, André Guillemette leur réplique qu’il misera sur les députés fédéral et provincial pour se concentrer au travail à faire à l’Hôtel de ville de Victoriaville.

La fin de la prime de départ?

Parmi les sujets que les citoyens ont mis sur sa table, il y a cette «prime de départ» qu’il remet en question.

S’il est élu, il dit qu’il abolirait cette allocation pour un membre du conseil qui abandonnerait son siège avant la fin de son mandat. S’il s’agit d’un départ en raison d’une maladie?, lui a-t-on demandé. Cela reste à analyser, a-t-il répondu.

Les sujets qui ont été le plus souvent abordés au cours de sa campagne tournent autour de la taxation, de Taxibus, des besoins des entreprises en formation de la main-d’œuvre, les employeurs se plaignant de ce que les finissants ne sortent pas avec les compétences qu’ils recherchent.

Il a répété des engagements comme de réduire le niveau d’endettement de la Ville, limiter son pouvoir de dépenser, trouver d’autres sources de revenus pour soulager le fardeau des contribuables.

Si la campagne a été lente à démarrer, M. Guillemette sent que depuis deux semaines, les électeurs manifestent plus d’intérêt, le taux de participation au vote par anticipation en est un bon signal, selon lui.