Lock-out à l’Aluminerie de Bécancour

Les quelque 1030 employés de l’Aluminerie de Bécancour (ABI), dans le Centre-du-Québec, ont été mis en lock-out vers 3 h, jeudi, selon ce que confirme le syndicat des Métallos qui les représente.

Le syndicat signale qu’une réunion du comité de négociation devrait avoir lieu incessamment pour établir une stratégie pour répondre à ce qu’il qualifie de geste cavalier et de tentative de coup de force. En attendant, des travailleurs font le pied de grue devant l’usine.

Moins de 24 heures avant le lock-out, les travailleurs syndiqués ont rejeté à 80,3 pour cent la dernière offre patronale de renouvellement de convention collective.

La direction, qui avait qualifié le mois dernier cette offre de finale, a fait part de sa déception du résultat du vote. Dans un communiqué publié mercredi, la compagnie a ajouté qu’elle évaluerait les prochaines étapes après le rejet, a-t-elle écrit, d’une entente qui aurait assuré la pérennité de l’aluminerie.

Selon certaines informations, la compagnie aurait l’intention d’utiliser des employés cadres pour maintenir le fonctionnement de certaines activités de l’usine.

Après avoir annoncé les résultats du vote des membres, mercredi, le syndicat des Métallos a affirmé qu’il n’avait pas encore l’intention d’exercer le droit de grève et a lancé un appel à la négociation.

Par voie de communiqué publié jeudi, le président de la section locale 9700, Clément Masse, dénonce que la direction de la compagnie ait rejeté la main tendue en déclenchant un lock-out sans avertissement, mais il ajoute que la porte du syndicat demeure ouverte pour négocier de bonne foi.

L’Aluminerie de Bécancour est l’un des plus importants employeurs privés du Centre-du-Québec et de la Mauricie. La compagnie est détenue par deux multinationales, à 75 pour cent par la compagnie américaine Alcoa et à 25 pour cent par Rio Tinto Alcan, dont le siège social est à Londres.