Loblaw et la SDC : le «mutisme» de l’un, le «laxisme» de l’autre

COMMERCE. Claude Leahey, instigateur de la pétition pour contrer la fermeture du supermarché Loblaws, déplore le «mutisme» de la chaîne… et s’étonne du «laxisme» de la Société de développement commercial (SDC) de Victoriaville, laquelle aurait dû, croit-il, être une «intervenante-clé» dans ce dossier.

À ce jour (jeudi), M. Leahey avait déjà recueilli 6502 signatures à la pétition qui circulera encore jusqu’au 8 décembre. Il s’attend à dépasser les 7000 noms. «Ce qui envoie un message clair à Loblaw», affirme-t-il.

Le résident de la rue Gamache s’est indigné des propos de la coordonnatrice de la SDC, Stéphanie Allard, qui, si elle déplorait la fermeture du supermarché de la rue Carignan, déclarait y voir aussi du «positif».

(http://www.lanouvelle.net/Actualites/Economie/2015-11-17/article-4346341/Fermeture-du-Loblaws-%3A-%26laquo%3Bdu-negatif%26hellip%3B-et-du-positif%26raquo%3B/1)

«Rien de positif»

«J’ai la ferme conviction que pour leur part, les 80 employés du supermarché qui perdront leur emploi ne voient rien de positif dans la situation. Par ailleurs, le prétendu aspect positif auquel Mme Allard fait allusion repose sur l’implantation éventuelle d’autres commerces à cet endroit. Or, rien ne dit que l’emplacement sera effectivement réexploité à des fins commerciales et si tant est qu’il le soit, il s’écoulera une période de totale inactivité commerciale avant que le changement ne s’opère», commente M. Leahey.

Plus encore, que la SDC «se contente de renvoyer la balle à la Ville de Victoriaville» parce que le Loblaws n’est pas situé sur son territoire étonne aussi l’instigateur de la pétition. «Faut-il en déduire que pour la Société de développement commercial du centre-ville, le «centre-ville» se résume aux commerces de la rue Notre-Dame?», se demande-t-il.

M. Leahey soutient que la fermeture du Loblaws, seul supermarché du centre-ville, changera à jamais le tissu social et économique du cœur de la Ville, laquelle s’apprête à vouloir le revitaliser à coups de millions $.

De mémoire, et parce que son grand-père ainsi que son père ont exploité des épiceries dans le secteur (à l’emplacement du Maxime et une en face de l’église Saints-Martyrs incendiée en 1960), Claude Leahey croit que cela sera la première fois dans l’histoire victoriavilloise que le quartier sera privé d’un supermarché, ce quartier étant habité par beaucoup de gens sans voiture.

De Loblaw où il a appelé à quelques reprises, M. Leahey n’a pas eu de réponse. Il n’a pas réussi non plus à obtenir une intervention de la Ville de Victoriaville.

Comme pour les deux prochaines semaines, il a d’autres engagements à honorer, il compte sur ces bénévoles et ces commerces qui ont accepté de faire signer la pétition (le restaurant Maxime, la librairie La Feuille enchantée, la Clinique vétérinaire de la rue Gamache, entre autres).

Il dit aussi que devant le refus de certains commerçants de la garder sur leur comptoir, l’un des porteurs de la pétition a raccourci sa tournée, ce qui explique que certains n’avaient pas été sollicités. «Ceux-là pouvaient communiquer avec moi mes coordonnées ayant été largement diffusées.»

Aux premiers jours de décembre, M. Leahey fera le point sur le dossier.

On peut également signer la pétition en ligne au https://www.change.org/p/haute-direction-de-loblaw-s-%C3%A9viter-la-fermeture-du-loblaws-de-victoriaville?recruiter=418125014&utm_source=share_petition&utm_medium=email&utm_campaign=share_email_responsive