L’infection à Chlamydia : la région au 4e rang

SEXUALITÉ. En hausse généralisée au Québec, l’infection génitale à Chlamydia trachomatis sévirait particulièrement dans la région sociosanitaire de la Mauricie et du Centre-du-Québec. Avec un taux projeté de 312,3 cas (en 2014) par 100 000 habitants, la région se situerait au 4e rang des 18 régions du Québec.

Cette statistique émane du Portrait des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) au Québec de l’Institut national de santé publique du Québec.

«Non seulement l’infection à Chlamydia trachomatis est-elle l’ITSS à déclaration obligatoire la plus fréquente, mais le nombre de cas déclarés, un peu plus de 22 000 en 2013, ne cesse d’augmenter», peut-on lire dans le Portrait.

Au «tableau», des régions comme le Nunavik, les Terres-Cries-de-la-Baie-James et la Côte-Nord dominent ce triste «palmarès», avec des taux projetés de 4172 cas par 100 000 habitants, 2497 et 355 respectivement. Le taux moyen au Québec se situerait à 282.

Les membres du Comité de la Semaine de santé affective et sexuelle d’Arthabaska et de L’Érable – du 11 au 18 février – (bit.ly/1o7Ofbz) soutiennent que la sournoise Chlamydia est souvent considérée comme une «infection banalisée». «Quatre petites pilules et c’est fini!», entend-on souvent», dit Véronique Vanier du Bureau local d’intervention sur le sida (BLITS).

Or, cette infection génitale est souvent asymptomatique de sorte qu’on peut la transmettre sans le savoir. Et si elle n’est pas dépistée, elle peut provoquer d’autres problèmes de santé. «Sans compter qu’elle peut revenir!».

Les infirmières et intervenantes membres du Comité affirment qu’il y a une corrélation à établir entre la disparition des cours d’éducation sexuelle et la hausse constante des ITSS au Québec.

Elles profitent d’ailleurs de la Semaine de santé affective et sexuelle pour organiser des activités d’information et de sensibilisation tant auprès des jeunes que des parents.

L’augmentation des ITSS est peut-être attribuable à un certain relâchement dans les précautions à prendre avant de s’aventurer dans une relation sexuelle, croit-on.

Dans le cas particulier de la Chlamydia, les auteurs du Portrait estiment que la forte augmentation peut aussi être attribuable à l’augmentation, à l’accessibilité et au raffinement des tests de dépistage.