Leur rêve passe par Victoriaville

Grâce à une bonne dose de courage et au soutien des gens de la région, Annelise Grand et John Spas, ainsi que leurs deux enfants, ont décidé de quitter leur France natale afin de venir s’établir à Victoriaville.

Ayant laissé derrière eux Montélimar, une ville de quelque 40 000 habitants située dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, la petite famille voyait Victoriaville comme la terre d’accueil idéale étant donné son caractère familial. C’est quelque temps avant le début de la pandémie de la COVID-19 que le couple a entrepris les démarches nécessaires afin de mettre le cap sur le Canada. «La pandémie nous a un petit peu contrariés dans nos projets. Nous avions commencé à discuter du projet à partir d’août 2019. Venir vivre au Canada, ça a toujours été le rêve de mon mari. Nous avions même fait notre voyage de noces au Canada en compagnie de notre grand garçon. Je suis également tombée amoureuse du pays. J’ai pris une année pour bien réfléchir à ça», a raconté Annelise Spas.

Initialement, le quatuor devait amorcer sa nouvelle vie canadienne dès le mois d’octobre, mais la pandémie a fait en sorte que son arrivée a été retardée au 16 janvier. Malgré la situation sanitaire actuelle, la famille a tout de même décidé de foncer dans cette aventure. «Nous nous sommes dit qu’il adviendrait ce qu’il doit advenir. C’était compliqué (de repousser). Nous avions déjà dit aux enfants que nous partions vers le Canada. Mon mari avait pour sa part déjà arrêté de travailler en France tandis que moi, je ne cherchais plus d’emploi étant donné que nous partions. Il y avait déjà quelqu’un qui louait notre maison. Tout était trop engagé pour arrêter tout ça.»

À leur arrivée, les Spas ont reçu beaucoup d’aide de la part d’Isabelle De Billy, de l’Agence Nanny, qui a tout mis en œuvre pour faciliter leur nouveau départ. Pour le moment, ils doivent bien évidemment se soumettre à un isolement préventif de 14 jours, ce qui leur permet de mettre leur nouvel appartement à leur goût. L’organisme Accès Études Québec (AEQ) a également largement contribué à faciliter leur arrivée dans la province, notamment en ce qui concerne les démarches légales et leur première épicerie. «Nous nous installons tranquillement. Nous avons reçu énormément de générosité de la part des gens. Isabelle De Billy, notre bonne étoile, nous a permis de trouver le logement. Elle s’est vraiment démenée avec ses amis pour nous trouver des meubles, de la vaisselle et même des jouets. Nous nous sentons vraiment bien accueillis ici. Sans Isabelle, nous ne pourrions pas vraiment être là. Son réseau nous a permis de trouver plusieurs choses, dont l’intégralité d’une chambre pour enfant. Cette générosité nous a motivés à venir au Québec. Nous ne sommes pas habitués à une telle générosité.»

Pour le moment, la petite famille possède les autorisations nécessaires pour demeurer en sol canadien durant 18 mois. Pendant cette période, Annelise doit entreprendre des études en secrétariat à compter du mois de février. En France, elle a notamment occupé le rôle d’éducatrice en plus d’être directrice adjointe d’un commerce. De son côté, John mise sur une expertise en tant que gérant de bijouterie et de magasins d’électroménagers. Il est présentement en quête d’un emploi dans la région. «Après les 18 mois, nous verrons ce que la vie nous propose et comment nous nous sentons ici.»

D’autres Français sont également venus s’installer dans la région au cours des derniers mois, ce qui leur fait croire que Victoriaville a assurément un charme et qu’elle s’avère une belle terre d’accueil.