Les Québécois craignent d’être soignés par des infirmières surchargées

Deux Québécois sur trois indiquent être mal à l’aise à l’idée de recevoir des soins d’une infirmière qui travaille depuis plus de huit heures consécutives, révèle un sondage Léger commandé par la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ).

Le sondage permet également d’apprendre que quatre Québécois sur cinq estiment que les infirmières sont surchargées.

Le syndicat d’infirmières et d’inhalothérapeutes souhaite que le gouvernement établisse un nombre maximal de patients par infirmières. Une idée avec laquelle 83 pour cent des personnes sondées sont en accord.

La FIQ indique que des «améliorations significatives» ont été observées dans plusieurs pays où ce type de ratios a été implanté.

«La qualité et la sécurité des soins ont été augmentées, la surcharge chez le personnel a diminué et on a même noté des réductions de coûts à plusieurs endroits», soutient le syndicat.

Les infirmières demandent également au ministre de la Santé, Gaétan Barrette, de forcer la main aux gestionnaires du réseau de la santé pour qu’ils augmentent le nombre de postes à temps plein dans leurs établissements. De 33 à 50 pour cent des infirmières — infirmières, infirmières auxiliaires ou inhalothérapeutes — détiennent un poste à temps plein, selon le syndicat.

«Plus de postes à temps plein favorisent la stabilité des équipes de travail et assurent une meilleure dispensation de soins à la population», affirme la FIQ.

Le sondage a été réalisé du 26 juillet au 5 août auprès de 1960 Québécois. Comme il s’agit d’un sondage web, la marge d’erreur ne peut pas être calculée, parce que les personnes n’ont pas été sélectionnées de façon aléatoire.