Les pilleurs des plus démunis

Dans la nuit du 23 au 24 novembre, des pilleurs ont brisé le cadenas d’un des conteneurs de l’organisme Le Support. Une fois à l’intérieur, ils ont éventré les sacs de vêtements destinés à la revente afin de les inspecter. Au sein de l’équipe, on se désole surtout de constater la somme de travail à refaire.  

Le Support s’avère un organisme sans but lucratif qui récupère et revend des articles neufs et usagés à des prix modiques, à Victoriaville. Le week-end dernier, l’entreprise a été victime de vol dans ses conteneurs extérieurs. Les sacs de vêtements qui s’y trouvaient ont été déchirés, puis fouillés. «Nous, on trie le linge et on est sévère dans nos choix, car on veut vendre quelque chose de bien. On sait que des choses ne se vendront pas. Alors on les vend à des particuliers ou à des organismes qui les écoulent autrement», explique Ève Jutras, directrice générale intérimaire. Le conteneur pillé sert précisément à entreposer ces vêtements.

Dégâts

Ce type de geste semble tout simplement malfaisant. «C’est dommage, car si ces gens en ont besoin, ils ont juste à venir nous voir. On est là pour aider», note Mme Jutras. Prendre des articles laissés à la porte de déchargement du Support constitue également un vol. Il arrive que des donateurs laissent des objets après les heures d’ouverture et que la chute pour les déposer soit pleine. On se désole chaque fois qu’au matin, des choses précieuses ont disparu, mais surtout lorsque tout le reste a été dispersé dans la cour. «On demande aux gens de venir avant 17 h, pour s’assurer qu’on reçoive leurs dons.»

Souvent, des gens viennent porter des boîtes, fouillent dans celles laissées au tri et repartent avec ce qui leur plaît. «Les gens donnent au Support, pour une bonne raison», pense-t-elle. Enfin, elle souligne que tous les organismes du même type font face à cette problématique. Peut-être que d’en parler favorisera une conscientisation collective de leur mission et du travail réalisé par tous les bénévoles.