Les parents du Centre-du-Québec invités à se trouver un plan B en septembre

Devant l’impasse à la table de négociation du milieu familial régi et subventionné, l’ADIM Centre-du-Québec, affiliée à la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), annonce une journée de grève le 8 septembre. Une grève générale illimitée débutera le 21 septembre si aucune entente n’est conclue.

«Je tiens à m’adresser aux 2600 familles touchées par ce conflit. Les seuls et uniques responsables du fiasco de ces négociations, ce sont le gouvernement et les élus de la Coalition avenir Québec. Ils s’entêtent à vouloir maintenir 10 000 femmes et hommes sous le salaire minimum. Nous avons besoin de vous pour faire bouger les choses. Nos membres sont épuisées et à bout de souffle par le manque de reconnaissance. Elles quittent la profession par centaines. Aujourd’hui, il est minuit et une : nous n’avons plus rien à perdre et les parents doivent se préparer à un arrêt de service qui pourrait se prolonger», lance la présidente de l’ADIM Centre-du-Québec, France Lafond.

«Malheureusement, les députés de la CAQ ont fait le choix de prendre les parents en otage. En raison des piètres conditions de travail, ils privent chaque année les parents de la région d’environ 1300 places à 8,35$/jour en raison du manque de main-d’œuvre. Depuis l’arrivée de la CAQ au pouvoir, le nombre de places occupées à contribution réduite a régressé», déplore Mme Lafond.

Le cœur du litige

Les Responsables en services éducatifs en milieu familial (RSE) sont actuellement rémunérées sous le salaire minimum. Elles gagnent l’équivalent de 12,42$/h.

La dernière offre du ministère vise à faire passer leur salaire à l’équivalent de 12,83$/h. La FIPEQ-CSQ demande pour sa part un montant de 16,75$/h.

Les autres éléments importants en discussion concernent le soutien offert pour les enfants ayant des besoins particuliers et l’ajout de journées pédagogiques pour répondre aux nouvelles exigences de l’émission du portrait périodique de l’enfant.

L’ADIM Centre-du-Québec rappelle qu’il y a quelques mois, le gouvernement a soumis une offre finale et globale dégradante rejetée massivement par les RSE. Au courant de l’été, elles n’ont reçu aucune nouvelle du ministère.

«La balle est dans le camp du gouvernement. Nos représentantes sont prêtes à le rencontrer jour et nuit s’il le faut pour dénouer l’impasse et éviter les interruptions de service, mais nous ne pouvons accepter des offres appauvrissantes pour nos membres», termine Mme Lafond.