Les loisirs, un casse-tête à Asbestos

Pénurie de sauveteur, groupes plus petits, vestiaire non accessible et menace d’éclosion de la COVID-19, comme bien d’autres municipalités Asbestos est aux prises avec un gros casse-tête pour tenter de coordonner son offre de loisirs pour l’automne.

La Ville a déjà pris la décision en raison du manque de sauveteur de reporter jusqu’au 5 octobre toutes les activités en piscine. La Ville a trois sauveteurs nationaux durant l’été et un seul durant l’automne et l’hiver. Il est obligatoire d’avoir en tout temps un sauveteur national aux abords d’une piscine publique.

«On est dans un jeu de jonglerie assez intense pour confectionner les horaires, mentionne David Bélanger, directeur loisirs, culture et vie communautaire. Il n’y a pas de cégep proche et les jeunes déménagent pour la semaine. J’en récupère un la fin de semaine.»

Les mesures sanitaires obligent également la Municipalité à réduire les groupes.

«J’ai moins de place, mais je n’ai pas nécessairement plus de disponibilité de la part de mes entraîneurs, explique David Bélanger. La pandémie a fait réaliser des choses et j’ai moins de disponibilité aussi de mon personnel à temps partiel.»

Les mesures sanitaires font également en sorte que la piscine, située à la polyvalente l’Escale, n’est plus disponible sur l’heure du dîner. Une plage horaire de moins pour la Municipalité.

De plus, pour les 12 premiers niveaux de natation pour les enfants, les parents doivent dorénavant être dans l’eau eux aussi pour manipuler l’enfant et éviter au moniteur de le faire. Cela risque, selon David Bélanger, de réduire le nombre d’inscriptions.

«Si pour couvrir mes frais ça me prend huit jeunes et que j’en ai seulement quatre, ça va entrer en ligne de compte, souligne-t-il. Idéalement, les loisirs devraient se payer par eux-mêmes.»

Qui veut devenir sauveteur?

Avec plusieurs emplois disponibles, devenir sauveteur n’est peut-être plus très haut dans la liste des jeunes qui se cherchent un emploi d’été.

«Il y en a de moins en moins parce que d’aller travailler au Tim Hortons, ça ne prend pas de formation, pense M. Bélanger. De travailler comme sauveteur et d’avoir des cours à faire qui prennent plusieurs fins de semaine, c’est peut-être moins alléchant pour les jeunes. Je dis ça sous toute réserve, mais la PCU nous a peut-être nui aussi. Pour un étudiant qui a droit à la PCU, c’est peut-être moins intéressant d’aller travailler. On est en train de commencer à penser à cibler les retraités et leur payer les cours.»

La Ville d’Asbestos paye tous les cours pour une personne qui veut venir travailler dans ses installations avec une entente signée.

Pour être sauveteur en piscine, trois niveaux de formation sont nécessaires : Assistant-sauveteur Médaille de bronze (20 h, 240 $), Assistant-sauveteur Croix de bronze (20 h, 240 $), Premiers soins généraux (16 h, 120 $) et Sauveteur national (40 h, 345 $). Tous les niveaux doivent être renouvelés aux deux ans par une requalification d’une durée de 6 h (125 $). Pour donner des cours de natation, le cours de moniteur de sécurité aquatique est de 40 h et coûte 330 $.

Les salaires à Asbestos varient entre 14,60 $/h et 16,10 $/h, selon le niveau en commençant et peuvent aller jusqu’à 17,60 $/h selon l’ancienneté.

Patinoire

Le sous-traitant qui s’occupe habituellement des patinoires à Asbestos à informer la Ville qu’il ne serait pas en mesure de le faire cette année en raison de la PCU qui le prive d’employés. Asbestos compte deux patinoires de hockey et un anneau de glace.

«Ce n’est pas tout le monde qui va vouloir aller travailler à moins trente pour arroser les patinoires, résume David Bélanger. Et ça me prend quelqu’un de fiable.»

La Ville devra donc trouver une solution avant l’ouverture des patinoires à l’hiver.

La Tribune