«Les jeunes ne perdent rien à frapper à notre porte»

VICTORIAVILLE. Malgré les «gros changements», le resserrement de la clientèle, le nouveau mode de financement, le Carrefour jeunesse emploi Arthabaska souhaite que ses portes restent ouvertes à tous les jeunes de 16 à 35 ans, quelle que soit leur condition. C’est ce qu’espère Guylaine Bourque, directrice générale intérimaire de l’organisme.

C’est cette semaine qu’en vertu de nouvelles ententes avec le gouvernement du Québec, le CJE d’ici – comme ceux d’ailleurs – «étrenne» un nouveau mode de fonctionnement.

Mme Bourque admet que certains services disparaîtront de la carte du CJE, comme ceux liés à des stages à l’étranger.

Sous la juridiction régionale d’Emploi Québec, le Carrefour jeunesse emploi doit desservir, en priorité, les jeunes prestataires d’aide sociale, leur offrant de l’aide pour retourner aux études ou intégrer le marché de l’emploi. «Le choix de privilégier cette clientèle est légitime et louable», dit Mme Bourque.

Elle déplore toutefois que les étudiants soient les «grands perdants» de cette restructuration. S’ils ne peuvent plus recevoir de l’aide personnalisée, elle espère toutefois qu’ils continuent de fréquenter le 108, rue Olivier à Victoriaville, là où ils trouveront des outils pour la recherche d’emploi ainsi que des références. «Pour les étudiants, nos services comportaient un important aspect préventif.»

Mme Bourque dit que les jeunes sans chèque ou avec un très petit chèque peuvent également s’adresser au CJE. «Ils ne perdent rien à frapper à notre porte afin que l’on vérifie s’ils sont admissibles à l’un ou l’autre de nos programmes.»

La mission essentielle du Carrefour jeunesse emploi, rappelle-t-elle, consiste à aider les jeunes à s’insérer dans le marché du travail ou à retourner aux études.

Certains projets comme Idéo 16-17 (pour stimuler la persévérance scolaire), la coopérative de services jeunesse (emplois d’été étudiants) et Desjardins Jeunes au travail seront encore proposés à la clientèle.

Pour au moins une année encore, les projets Jeunes en action et Place aux jeunes sont maintenus. «Et on verra pour Alternative suspension, un programme offert grâce à la collaboration de la Commission scolaire des Bois-Francs.»

Le mode de financement a été changé, indique encore la directrice générale intérimaire du Carrefour. Quant à la taille de l’enveloppe globale d’environ 365 000 $, elle a été légèrement réduite, note-t-elle. De sorte que l’organisme peut maintenir son équipe de 13 employés.

«Auparavant, le ministère de l’Emploi nous octroyait une enveloppe. Aujourd’hui, nous travaillons avec Emploi Québec régional et le budget est alloué en vertu de cinq ententes différentes.»

Elle souhaite que malgré cette grosse année de restructuration les jeunes ne perçoivent pas trop les changements et continuent de voir le CJE comme une porte d’entrée lorsqu’ils ont besoin d’aide et d’orientation.

Créé en 2001, l’organisme a toujours été dirigé par Luc Dastous qui s’en est éloigné pour un congé sans solde d’un an – échéance en juin – afin d’occuper de tout autres fonctions à l’Assemblée nationale.