Les gestionnaires de Paniers P&P prennent du recul pour mieux avancer

Une culture d’innovation est déjà bien implantée chez Paniers P&P, qui conçoit, fabrique et distribue depuis 65 ans des emballages de toutes sortes, destinés principalement aux producteurs maraîchers. C’est donc tout naturellement que l’entreprise de Saint-Pierre-les-Becquets a commencé à repenser certains aspects de son modèle d’affaires pour mieux englober le développement durable dans ses opérations.

« C’est une réflexion qu’il faut faire maintenant. On doit y accorder une priorité », insiste Janie Pepin, l’une des gestionnaires de l’organisation.

L’entreprise a toujours apporté des améliorations à ses produits et à ses pratiques, mais pour pousser encore plus loin la chose environnementale, elle s’est trouvé des alliés, comme la Société d’aide au développement des collectivités (SADC) de Nicolet-Bécancour, qui offre divers services d’accompagnement.

« Parfois, prendre du recul, se détacher un peu [des opérations courantes] et revoir le portrait global, ça nous permet de mieux identifier ce qu’on peut modifier à notre avantage en pensant à l’éco-responsabilité et au développement durable », poursuit Mme Pepin.

L’entreprise a été accompagnée à quelques reprises par la SADC. « Ils nous ont mis en contact avec différents experts lors de diverses cohortes et formations. Ça nous a permis de nous développer et d’avancer dans le monde du développement durable. »

Efficacité énergétique

Dans un premier temps, Paniers P&P s’est penchée sur son efficacité énergétique. « On a fait une analyse de nos deux bâtiments qui a mené à une modification de notre système d’éclairage et à l’implantation d’une fournaise à biomasse dans notre première usine, sur la route Marie-Victorin », mentionne Mme Pepin.

Cette fournaise permet de récupérer les nombreux résidus de bois produits à cet endroit. « Ces résidus sont transformés en copeaux qui sont utilisés pour alimenter notre système de chauffage. La nouvelle fournaise a été mise en fonction à l’automne dernier. Parce que c’est notre première année de fonctionnement avec elle, c’est difficile pour le moment d’en évaluer les retombées économiques, mais c’est certain que c’est avantageux pour nous. On entre dans l’économie circulaire, avec ce système-là », souligne la gestionnaire.

Écoconception des emballages

L’année dernière, l’entreprise s’est engagée dans une cohorte en lien avec l’écoconception des emballages. « Ça nous touchait directement; c’était vraiment intéressant. D’ailleurs, nous souhaitons aller encore plus loin dans la démarche, si l’opportunité se représente. On aimerait bien qu’il y ait une suite à la cohorte », lance Mme Pepin.

Cet engagement a notamment permis à Paniers P&P de bonifier sa gamme de paniers ÉCO 2P, qui n’ont pas d’anse de plastique. « Nos paniers ÉCO 2P viennent avec les anses intégrées sur le côté et sont entièrement faits de carton. C’est de plus en plus populaire. Nous venons d’ailleurs de mettre en marché un tout nouveau format (750 ml) disponible seulement dans cette version écologique. Nous l’avons travaillé en partenariat avec l’Association des producteurs de fraises et framboises du Québec. »

Cohorte GES

Il y a quelques mois, Paniers P&P s’est aussi engagée dans une démarche de réduction de ses gaz à effet de serre (GES), toujours en partenariat avec la SADC de Nicolet-Bécancour. La première étape consistait à brosser un portrait global de l’entreprise portant sur ses émissions de GES. Le rapport, doté également de recommandations, lui a été remis récemment par la firme de génie-conseil LCL Environnement, chargée de sa réalisation.

« On voulait savoir où l’on se situait, et sur quoi on pourrait intervenir pour réduire les GES dans notre milieu », souligne Janie Pepin. Sans surprise, le transport figure au premier rang de ses sources d’émissions. « C’est le gros morceau à travailler à long terme. C’est sûr qu’on n’aura pas des camions électriques demain matin. Mais d’ici à ce que ce soit possible, nous réviserons nos routes et nos livraisons pour les rendre encore plus efficaces. Aussi, nous porterons une attention plus particulière pour éviter les détours et pour réduire la consommation d’essence. »

À court et moyen termes, des actions simples seront déployées, comme sensibiliser les employés à faire du covoiturage, installer des supports à vélo pour encourager le transport actif, identifier encore mieux les endroits où il est possible de faire du recyclage dans l’usine et, en surplus, comment faire ce recyclage de façon adéquate.

L’implantation de bornes de recharge électrique est aussi ressortie parmi les propositions d’action. Le sujet est en analyse. « Étant donné que la disponibilité pour les camions électriques n’est pas encore là, les bornes viseraient davantage à répondre à un besoin pour nos employés ou fournisseurs. On pense que c’est quelque chose qui pourrait se réaliser à plus long terme », évalue Mme Pepin.