Les employeurs s’arrachent les électromécaniciens
Pas une semaine ne se passe sans que des profs ou des gens de la direction du CIFIT reçoivent des appels d’un employeur en quête d’un électromécanicien. «Ils s’étonnent qu’on n’en forme pas suffisamment», admet Isabelle Cantin, directrice adjointe au Centre intégré de formation et d’innovation technologique (CIFIT).
Afin de faire mieux connaître la formation aux employeurs, les inciter à en devenir des ambassadeurs auprès des jeunes, le CIFIT a organisé une visite de ses installations du boulevard Labbé à Victoriaville.
L’idée de cette activité est venue des enseignants Jocelyn Bradette et de François Manningham.
Une soixantaine de gens d’entreprises – employeurs et responsables de maintenance ou de ressources humaines – ont répondu à leur invitation… et probablement à leurs questions sur la formation.
Tant Mme Cantin que M. Manningham croient que c’est par ce que le travail d’électromécanicien est méconnu qu’il ne s’attire pas autant d’étudiants qu’on le souhaiterait.
Pourtant, soulignent-ils, et la rémunération et le taux de placement sont intéressants.
Les employeurs s’arracheraient ces électromécaniciens qu’on n’hésite pas à comparer à des «urgentologues»… auprès des machines évidemment. Ils sont capables de détecter la source des problèmes et de réparer. Ils ont touché au soudage, à l’usinage, à l’hydraulique, à la pneumatique et à l’automatisation.
Les offres d’emploi ont d’ailleurs crû avec l’automatisation des opérations dans les entreprises. Aujourd’hui, les entrepreneurs recherchent davantage des électromécaniciens que des journaliers.
Le CIFIT est un des rares établissements au Québec à offrir le double diplôme d’études professionnelles (DEP), un en mécanique industrielle, l’autre en électromécanique.
Le parcours étant de 20 mois, le CIFIT peut lancer deux sessions annuellement, en août et en novembre, éventuellement une troisième en mars tous les deux ans, lorsqu’il y a suffisamment d’inscriptions.
L’activité des portes ouvertes visait ainsi à resserrer les liens avec les entrepreneurs du Centre-du-Québec afin de créer, éventuellement de créer une meilleure adéquation entre la formation et l’emploi en implantant, par exemple, un comité. Au CIFIT, on devait soumettre quelques propositions, celles d’une foire de l’emploi ou d’une activité de speed dating entre employeurs et étudiants.