Les députés en faveur d’un CISSS régional

DRUMMONDVILLE. Si le Centre-du-Québec n’obtient pas son propre Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS), le gouvernement trouvera, sur son chemin, les députés de Drummond-Bois-Francs et de Johnson, Sébastien Schneeberger et André Lamontagne.

Dans les coulisses de l’Assemblée nationale, ceux-ci, ainsi que tout le caucus de leur parti, ont fait pression auprès du gouvernement pour que la demande des maires Cusson et Rayes soit entendue.

«Quand on veut négocier quelque chose, si on négocie tout de suite sur la place publique, c’est le fun pour les médias, mais ça ne veut pas dire qu’on va arriver à nos fins, explique M. Schneeberger qui était jusqu’à présent demeuré discret sur le sujet. Advenant que le dossier piétine, alors là, il passera aux dénonciations sur la place publique.

«S’il s’avérait que la réponse soit négative, Sébastien et moi serons certainement du côté des gens du Centre-du-Québec pour mener la bataille et faire en sorte qu’ils aient leur centre intégré», a lancé M. Lamontagne lors de leur bilan conjoint de la dernière session parlementaire. «On va harceler le ministre et son équipe», ajoute-t-il, sur un ton blagueur.

Toujours dans le cadre de leur bilan, les deux élus sont revenus sur le dossier de l’abattoir Colbex, à la demande des médias. «J’ai fait ce qui était nécessaire et la décision n’appartenait qu’au ministre», a laissé tomber Sébastien Schneeberger, qui a misé sur les coulisses plutôt que de dénoncer certaines situations sur la place publique. Il a par ailleurs mentionné qu’il s’était senti échaudé, frustré et déçu lorsqu’il a été informé de l’issue du dossier.

Pour sa part, André Lamontagne croit que la base du plan d’affaires du regroupement de producteurs était solide. «Et j’en ai vu, des plans d’affaires, dans ma vie». Le député de Johnson reproche notamment au ministre de ne pas s’être suffisamment penché sur les faits. «Ce n’était pas un banquier que ça prenait pour regarder ce projet-là, c’est un homme d’affaires», lance-t-il en indiquant que la curiosité et la volonté auraient alors pris le dessus sur les pertes financières du passé.

Sur le plan provincial et pour l’année à venir, Sébastien Schneeberger veut se pencher sur la bureaucratie et les délais lorsqu’il est question de l’environnement; il souhaite travailler sur la révision des procédures d’autorisation des travaux dans les cours d’eau et prendra part à la révision des objectifs de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ). «Protégeons les meilleures terres et s’il y a des zones qui seraient plus favorables au développement qu’à l’agriculture, faisons en sorte d’avoir une approche constructive… la terre de roches qui ne produit pas, faisons autre chose avec elle», résume-t-il de sa vision relativement au CPTAQ.

Quelques-uns des dossiers régionaux qui ont retenu leur attention

-Centre de formation professionnelle Paul-Rousseau (programme d’entretien des autobus)

-Manque d’accès à Internet haute vitesse à Saint-Edmond-de-Grantham

-Plan de redressent économique pour assainir les finances publiques

-Entente sur l’implantation du campus universitaire

-Un CISSS pour le Centre-du-Québec