Les CCTT réclament un meilleur financement

La situation précaire des centres collégiaux de transfert technologique (CCTT) a amené les directions de plusieurs de ces centres à effectuer une sortie publique par la publication d’une lettre opinion dans laquelle ils démontrent l’importance du réseau des CCTT en matière de recherche et de développement économique tout en exposant les enjeux de financement qu’ils vivent.

Parmi les signataires de la lettre figurent les dirigeants des trois CCTT du Cégep de Victoriaville, à savoir l’Institut national d’agriculture biologique (INAB), le Centre d’innovation en ébénisterie et meuble (INOVEM) et le Centre d’innovation sociale en agriculture (CISA).

Le directeur de l’INAB, Normand Poniewiera, a dressé un état de situation aux membres du conseil d’administration du Cégep, la semaine dernière, rappelant d’abord que plusieurs rencontres politiques ont été tenues avec les représentants du ministère de l’Enseignement supérieur et du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie. Mais à la suite du dépôt du budget, les CCTT ont voulu exercer une pression, d’où la lettre d’opinion.

« Force est de constater, a-t-il remarquer, que dans le dernier budget, il n’y a pas de volonté d’augmenter les sommes pour le financement de base des CCTT. » Il existe 59 CCTT au Québec. Ils disposent tous du même montant de quelque 420 000 $, peu importe sa grosseur, a précisé le directeur de l’INAB.

Normand Poniewiera déplore l’explosion des coûts depuis la pandémie dans l’ensemble de CCTT. « Pourtant, le financement de base n’augmente pas, se désole-t-il. Et les fonds dédiés à la recherche non plus ne sont pas en augmentation. » Pour l’heure, la sortie publique ne semble porter aucun fruit. « On n’a pas de signal positif ni très clair de la ministre (Pascale Déry de l’Enseignement supérieur). On est en attente alors que plusieurs CCTT se trouvent en situation précaire », a fait valoir le directeur de l’INAB. La ministre a laissé entendre, selon lui, qu’il pourrait y avoir des suites quelque part au mois d’août.

Nouvelle mouture pour le CIMEQ

Les intervenants impliqués dans le projet d’implantation d’un Centre d’innovation mutualisé en économie circulaire (CIMEC) travaillent une nouvelle mouture du projet, a expliqué le directeur général du Cégep, Denis Deschamps, aux membres du CA, tout en signalant l’excellente synergie qui se développe entre les partenaires, dont le Cégep et la Cité de l’innovation circulaire et durable.

Divers acteurs planchent sur le projet depuis un bon moment, mais depuis le dernier mois, a confié Denis Deschamps, une nouvelle mouture se dessine avec la nouvelle direction générale de la Cité de l’innovation circulaire et durable. « On a vraiment une mouture hyper intéressante à travailler pour faire de la recherche et du développement en économie circulaire et durable, dans un premier temps, et pour que cette recherche et développement puissent se traduire en opportunité d’affaires. C’est très prometteur pour la suite », a-t-il exprimé.

Le dépôt du projet au ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie devrait se faire très bientôt, a-t-il dit, tout en rappelant que le CIMEC consiste en une infrastructure physique visant à donner de nouvelles installations de recherche et développement à Inovem, mais aussi aux partenaires impliqués dans l’aventure. « Je suis très emballé par ce qui se travaille actuellement. C’est une révision du projet initial, mais c’est une révision fort positive et qui va nous propulser ailleurs pour la suite des choses », a conclu le directeur général du Cégep.