Les candidats font confiance en Jacques Alie

ÉLECTION. Aucun des candidats des trois principaux partis ne remet en cause l’intégrité du directeur du scrutin Jacques Alie, malgré le fait que son bras droit, Raouf Rayes, est le père du candidat conservateur Alain Rayes.

M. Rayes, père, occupe cette fonction d’adjoint au directeur du scrutin pour le troisième scrutin fédéral dans Richmond-Arthabaska. Jacques Alie en aurait informé officiellement les candidats vendredi dernier.

Tout en spécifiant qu’il avait pleine confiance en l’impartialité et les compétences de M. Alie et à l’expérience de M. Rayes, le candidat bloquiste Olivier Nolin a fait savoir que cette situation soulevait des questions éthiques.

«Les citoyens ont raison de se poser des questions sur l’étanchéité du code de déontologie d’Élections Canada. Il faudra revoir ce code pour que ce genre de situation ne se reproduise pas», a-t-il soutenu par voie de communiqué de presse.

Malgré cette réserve, le candidat du Bloc soutient qu’il n’aurait pas été dans l’intérêt des électeurs de Richmond-Arthabaska que de demander le congédiement de M. Rayes et de bousculer le fonctionnement de l’élection.

Du côté libéral, le candidat Marc Desmarais n’avait pas l’intention, non plus, de déposer une plainte, disant avoir «pleinement confiance» en Jacques Alie.

Et dans le camp néo-démocrate de la candidate Myriam Beaulieu, le responsable des communications Yves Mondoux dit aussi «compter sur la compétence» de l’équipe d’Élections Canada. «On regarde le train passer», a-t-il ajouté. Il appartiendra aux scrutateurs de s’assurer que le processus électoral ne soit pas entaché d’irrégularités.

À Élections Canada où il nous a fallu acheminer nos questions par écrit, on nous a répondu qu’on ne commentait pas les cas individuels.

Les travailleurs électoraux, y compris le personnel du bureau du directeur du scrutin, sont assujettis à un code de déontologie qu’ils doivent lire avant d’entrer en poste, nous a-t-on précisé.

À l’article 5 de ce code, on peut lire que les administrateurs électoraux doivent s’abstenir de participer à toute activité politique pendant leur mandat. Ils ne peuvent verser de contribution en argent, biens ou services à un parti politique, doivent s’abstenir d’assister aux réunions de tout parti politique ou organisées pour un candidat, doivent s’abstenir de donner des conseils à un parti, une association ou à un candidat, etc.

Par ses fonctions d’adjoint, Raouf Rayes seconde le directeur du scrutin dans la gestion du bureau et dans la préparation et la conduite des journées de vote, répond encore Diane Benson, agente des relations avec les médias d’Élections Canada.

Elle souligne enfin que toute «décision finale relative aux activités d’Élections Canada dans une circonscription, quelles qu’elles soient, relève du directeur du scrutin».