L’écoquartier : l’avenir du secteur résidentiel?
VICTORIAVILLE. Dans le secteur résidentiel, est-ce qu’il y a un moyen d’optimiser la maîtrise de l’énergie tout en répondant aux besoins et inspirations des ménages? Paul Dupas croit que oui… si on passe par l’écoquartier.
Devant quelques dizaines de convives, le coordonnateur de projets d’Écobâtiment, lors de sa conférence L’écoquartier et l’habitat collectif durable, a proposé cette avenue. Loin d’être contre les constructions typiques, notamment les maisons unifamiliales, il suggère un nouveau modèle d’habitation favorisant ainsi l’émergence d’un habitat collectif durable et désirable.
«L’idée au fond est de prendre les attentes des ménages en termes d’habitation, par exemple l’intimité et le confort, pour ensuite les transporter dans des bâtiments écoénergétiques», a-t-il résumé.
Pour y arriver, il a dressé une liste de huit points clés afin de les rendre attrayants autant aux municipalités qu’à la population. De plus, il a intégré trois principes fondamentaux dans leur construction. Il s’agit de prioriser l’architecture bioclimatique et les stratégies passives (exemple; le soleil), sélectionner et concevoir des systèmes en vue d’une optimisation des ressources, ainsi qu’utiliser des matériaux et équipements avec l’approche de l’analyse du cycle de vie.
Preuves à l’appui, il a notamment dévoilé les résultats de l’étude du domaine Kogan, un quartier écoénergétique qui verra le jour à Rivière-du-Loup. Grâce à celle-ci, il a démontré qu’une famille pouvait économiser pas moins de 1200 $ et 15 000 kWh pour une année pour le même logement.
Il a également repris une étude du Conseil régional de l’environnement Capitale-Nationale, qui avait comparé le village écologique de Vauban en Allemagne avec celui des Méandres à Québec. En calculant les coûts déboursés par les municipalités respectives pour la mise en place de services comme la chaussée, les trottoirs et l’aqueduc, il y a un écart considérable de 22 000 $ entre les deux quartiers (6000 $ pour Vauban et 28 000 $ pour les Méandres).
Desjardins et Lessard donnent leur appui
Après sa conférence, M. Dupas a passé la parole aux directeurs généraux Alain Desjardins et Martin Lessard, respectivement de la Ville de Plessisville et de la Ville de Victoriaville. Les deux hommes ont bien voulu discuter de ce qu’ils venaient d’entendre durant la dernière demi-heure.
M. Desjardins s’est dit en accord avec l’idée, même qu’il estime que c’est ce vers quoi toutes les municipalités devraient se diriger. Son homologue, quant à lui, a martelé, en présentant quelques chiffres du programme VHD (Victoriaville habitation durable), que c’est payant pour une municipalité de s’investir dans l’énergie verte.
Les huit points clés pour rendre un écoquartier attrayant
– Assurer la contribution du bâtiment à la qualité du milieu de vie
– Reconsidérer la place du stationnement
– Donner accès à l’extérieur
– Fournir des aménagements et équipements partagés de qualité
– Permettre la mobilité durable
– Mélanger la quiétude et l’intimité des occupants
– Viser l’accessibilité universelle
– Cultiver le sentiment de sécurité