L’École Sainte-Anne se donne une couleur qui «flashe»

DAVELUYVILLE. L’École secondaire Sainte-Anne de Daveluyville a désormais sa «couleur» bien particulière alors que tous ses élèves, autour de 125, disposent d’un mini iPad. À entendre le jeune Émile Baril, la tablette numérique serait un outil de motivation scolaire. «Un devoir devient presque une activité amusante… en tout cas plus qu’avant», a-t-il dit, ajoutant que c’était «cool» de disposer d’un tel instrument.

Depuis trois semaines, tous les élèves de l’école ont reçu leur tablette et elle n’a rien coûté à leurs parents.

«On tenait à ce que le programme «Un élève, un iPad» soit à coûts zéro pour les parents», a souligné Hélène Bossé, directrice de l’école.

Le programme s’est concrétisé grâce aux 100 000 $ que la Commission scolaire des Bois-Francs (CSBF) lui a octroyés et à la contribution de 50 000 $ des municipalités de Daveluyville, Sainte-Anne-du-Sault et Maddington. On a ainsi acheté 150 tablettes pour les élèves et les enseignants.

Au nom de ses deux collègues, Ghyslain Noël et Ghislain Brûlé, le maire de Daveluyville, Antoine Tardif, a dit que ce programme était parfait pour les jeunes branchés, qu’il donnait à leur école une couleur qui «flashe» et que c’était une façon pour les municipalités de contribuer à garder l’école.

De fait, l’École Sainte-Anne qui pourrait accueillir deux fois plus d’élèves que maintenant se débat avec une démographie décroissante et un certain exode des jeunes, reconnaît la directrice. Il fallait trouver un moyen de retenir… et, pourquoi pas, d’attirer des élèves.

C’est une enseignante en français, Nancy Boulanger qui, il y a deux ans, a soumis cette idée d’ajouter la tablette numérique à la panoplie des moyens d’enseignement. On s’en sert dans toutes les matières, en français comme en mathématiques par exemple où la prof crée des capsules sur YouTube que les élèves peuvent consulter à tout moment.

Hélène Bossé dit qu’avec ce programme, on ne veut pas succomber à une «mode», mais s’adapter à un mode d’enseignement. Si ce mode comporte beaucoup d’avantages, facilitant par exemple la recherche d’informations, il présente son lot de défis. Des études ont démontré que la motivation était accrue, mais que la tablette pouvait aussi devenir un objet de distraction.

Il a fallu presque deux ans pour que le projet devienne réalité. L’équipe-école a dû apprendre à maîtriser le véhicule pour entrer dans l’ère 2.0.

Une «brigade» de huit jeunes étaient présents, participant de leurs gazouillis à la conférence de presse, exprimant en direct, sur le fil Twitter, leurs satisfactions, leurs attentes et leurs défis… en moins de 140 caractères évidemment. L’an dernier, alors que les élèves de première et de deuxième secondaire «étrennaient» la tablette, l’École se démarquait déjà à un concours de «twittérature». Dans le temps de le dire, les jeunes avaient même réussi à réaliser une vidéo du préambule à la conférence de presse en interviewant les invités.

De tous les établissements de la CSBF, l’École secondaire Sainte-Anne est la seule à fournir une tablette à tous ses élèves. La gratuité de l’offre la distingue aussi de certaines écoles privées.