L’Eau vive déménagera à l’école secondaire de Warwick

ÉDUCATION. La Commission scolaire des Bois-Francs a finalement décidé d’installer les sept classes victoriavilloises de l’école communautaire l’Eau vive à l’École secondaire Monique-Proulx de Warwick et cela dès l’année prochaine.

Le conseil des commissaires a pris cette décision au terme d’un long processus de consultation – 17 rencontres, a comptabilisé le directeur général – lors de sa séance de lundi soir.

Une trentaine de parents étaient présents à la réunion, surtout des parents d’écoliers de l’École intégrée Saint-Médard/Sainte-Marie, parce que la CSBF avait également soumis la possibilité d’y déménager l’école l’Eau vive.

Le conseil des commissaires a pris de longues minutes pour débattre à huis clos après avoir entendu, tour à tour, les avis des conseils d’établissement concernés.

De l’opposition

Jean-Philippe Hamel pour l’École intégrée Saint-Médard/Sainte-Marie, Chantal Dubois pour l’École secondaire Monique-Proulx, Fabienne Achermann pour l’Eau vive et Nancie Lafond, présidente du Syndicat de l’enseignement des Bois-Francs, ont présenté leur avis.

Aucun des deux conseils d’établissement de Warwick n’était en faveur d’accueillir l’Eau vive en ses murs. Du côté de Monique-Proulx, Mme Dubois a avancé la proposition qu’au lieu d’accueillir l’Eau vive, l’école secondaire ouvre plutôt ses locaux à tous les élèves de sixième année. Cette clientèle créerait une «fraternité», a-t-elle dit, cohabiterait mieux avec les jeunes du secondaire que les écoliers de l’Eau vive, «fidéliserait» les jeunes à l’école secondaire de Warwick.

Quant aux parents de l’Eau vive, ils ont répondu à 94% à un sondage, a indiqué leur représentante. Comme 80% des parents de l’Eau vive proviennent de Victoriaville, ils estiment que leur installation à Warwick constitue «encore un compromis». À choisir entre les deux options, ils préfèrent que l’Eau vive se retrouve sous le toit de l’école secondaire, à la condition toutefois que le transport suive l’horaire des élèves du primaire plutôt que celui du secondaire. Ce serait le choix le plus viable pour l’Eau vive, a-t-elle fait remarquer.

Quant à la présidente du Syndicat, elle a passé en revue les désavantages de l’un et l’autre des scénarios envisagés. Elle aurait souhaité un report de la décision, plus de temps pour «établir un consensus et tendre vers une solution satisfaisante», l’effet de surprise ayant heurté le personnel, a-t-elle avancé.

Plus de temps

Du temps, la Commission scolaire ne pouvait se permettre d’en prendre davantage, ont répondu, en entrevue, la présidente de la CSBF Paulette Simard Rancourt et le directeur général Daniel Sicotte.

Le transfert de l’Eau vive fait l’objet de discussions depuis deux ans, la Myriade – où elle se trouve depuis sa création – accueillant de plus en plus d’enfants ayant des besoins particuliers.

Les autorités de la CSBF ont répété que les règles budgétaires avaient changé de sorte qu’elles n’auraient pu continuer de payer des locaux pour l’Eau vive, ce qu’elle fait pour deux de ses classes à l’église baptiste évangélique de Victoriaville cette année.

Mme Rancourt et M. Sicotte contestent ce chiffre de 400 000 $ qui a été avancé par Mme Lafond pour loger l’Eau vive à même l’école secondaire Monique-Proulx. La présidente explique que ce montant avait été lancé l’an dernier à l’occasion de discussions et était plutôt associé au coût de conversion d’un bâtiment non scolaire pour loger l’Eau vive.

Pour l’instant, dit-elle, il serait impossible de chiffrer les coûts de l’aménagement des lieux pour accueillir l’Eau vive. Des équipes se mettront à l’œuvre pour concevoir les lieux, les services et l’organisation scolaire, ajoute M. Sicotte. «Et les locaux seront adéquats», promet-il.

L’École secondaire Monique-Proulx ne sera pas le premier établissement à faire cohabiter deux clientèles différentes, font remarquer les autorités scolaires.

L’École secondaire La Samare abrite aussi des classes de maternelle et à Victoriaville, l’école La Myriade accueille des jeunes du primaire et du secondaire.

Lorsque les autorités ont annoncé leur décision, seuls les parents des écoles primaires de Warwick l’ont applaudie.

Il faudra voir si le déménagement de l’École l’Eau vive de Victoriaville vers Warwick aura une incidence sur le nombre d’inscriptions pour la prochaine rentrée scolaire. Actuellement, 137 écoliers fréquentent l’école.