Le Réseau FADOQ réclame une dose de maturité dans les discussions
Le Réseau FADOQ s’inquiète de certaines propositions, entendues dans le cadre des audiences publiques de la Commission d’examen de la fiscalité québécoise, qui toucheraient durement la qualité de vie des aînés, dont la tarification supplémentaire des services publics.
En outre, le Réseau FADOQ note que le discours de certaines organisations risque de provoquer un clivage intergénérationnel non souhaitable. Une dose de maturité est de mise en vue de trouver des solutions durables au piètre état des finances publiques.
L’âge d’or, un eldorado?
Le Réseau FADOQ tient à rappeler que les aînés actuels ne nagent pas dans l’opulence. La plupart composent avec un revenu annuel moyen d’environ 25 000 $. Parmi le groupe des 55-64 ans, une majorité craint de ne pas avoir assez d’économies pour vivre une retraite confortable, selon une récente étude du Conference Board du Canada.
«Aller piger dans les poches des aînés n’est pas une solution viable. S’il y a une leçon à tirer de la restructuration des régimes de retraite municipaux, c’est que 60% des Québécois n’en ont pas! Il ne sert à rien de pelleter les problèmes par en avant. Le renflouement des coffres de l’État ne peut se faire uniquement sur le dos des contribuables, peu importe leur âge», prévient Maurice Dupont, président du Réseau FADOQ.
Défis ou conflits générationnels?
Le choc démographique causé par le vieillissement accéléré de la population québécoise modulera nécessairement les politiques publiques. Une série de bouleversements sont à prévoir et doivent faire partie d’un tout plutôt qu’être traités en silo, afin de maintenir des liens optimaux entre les générations. «Le pire serait de devoir choisir, par exemple, l’assurance parentale plutôt que l’accessibilité aux soins de santé. Cela équivaudrait à scinder les groupes selon leurs besoins respectifs. Est-ce que le Québec est rendu là? Est-ce la société que nous voulons pour prendre soin des bâtisseurs de notre société et de ceux qui viendront? Chercher à tout prix des coupables aux déficits récurrents, les aînés ou autres, envoie un message toxique», estime Maurice Dupont, président du Réseau FADOQ.
Il est à noter que le Réseau FADOQ réclame depuis l’élection du gouvernement actuel une politique nationale du vieillissement pour mieux cerner les impacts du vieillissement de la population qui requièrent une vision de société à long terme afin d’assurer une qualité de vie adéquate pour tous.