Le projet éolien Centre-du-Québec déborde vers Daveluyville

Au départ, Daveluyville ne figurait pas dans les plans du promoteur Kruger Énergie pour le projet éolien Centre-du-Québec. « Mais on a appris récemment qu’il est question d’un débordement vers Daveluyville. Notre ville se situe en terrain plat, non montagneux. On n’a pas le même potentiel éolien qu’à d’autres endroits, mais c’est possible que dans le projet Centre-du-Québec, il y ait un débordement chez nous », a fait savoir le maire Mathieu Allard.

Même s’il s’agit d’un projet très embryonnaire, le conseil municipal joue la carte de la transparence et souhaite informer rapidement ses citoyens à ce sujet. D’ailleurs, deux séances d’information seront tenues le jeudi 25 mai, 19 h, à l’Église Saint-Raphaël à Aston-Jonction et le lundi 29 mai, 19 h, en l’église de Saint-Wenceslas. Les résidents doivent recevoir par la poste une invitation à ces séances.

Le projet en question prévoit l’implantation de 20 à 30 éoliennes. Mais avant tout, le maire Allard ne peut être plus clair : la décision revient aux producteurs concernés dans une zone qui se trouverait limitrophe avec Aston-Jonction. « Tout passera par la volonté des agriculteurs de ce secteur. S’ils n’en veulent pas, on n’impose rien à personne. On n’oblige personne. S’ils n’en veulent pas, c’est fini.

Ce n’est pas plus grave que ça », assure le premier magistrat.

Il ne s’agit que de la toute première étape, insiste le maire. « On a invité le promoteur à aller rencontrer les agriculteurs et à leur expliquer leur projet. S’ils jugent qu’à court, moyen et long terme, c’est avantageux pour eux, ce sera leur choix. C’est eux qui connaissent leur entreprise. S’ils en veulent, nous poursuivrons le processus. Sinon, c’est fini », affirme-t-il.

Il est bien trop tôt, selon lui, pour parler de redevances tant que les producteurs ne se sont pas exprimés.

D’ailleurs, le projet est très embryonnaire, rappelle-t-il. Le promoteur doit procéder à l’analyse de la zone de vents, sans compter les restrictions concernant les milieux humides, les restrictions avec les habitations et celles entre les éoliennes. « Finalement, elles ne seraient peut-être pas si nombreuses », constate Mathieu Allard.

Il est important, pour lui, que les citoyens sachent pour la tenue des séances d’information et qu’ils ne doivent pas mélanger ce projet éolien avec celui de Boralex concernant les municipalités de Warwick, Sainte-Élizabeth-de-Warwick, Saint-Albert, Sainte-Séraphine et Victoriaville. Il s’agit du projet de Kruger Énergie.

Le maire de Daveluyville estime que son conseil privilégie la bonne approche avec une validation de l’intérêt des producteurs comme première étape. La décision leur revient. « Ce n’est pas à nous de décider pour les agriculteurs si le projet est bon ou non pour eux. S’ils jugent que c’est avantageux, on poursuit le processus. S’ils disent non, peu importe la raison, s’ils disent ne pas en vouloir chez eux, ça s’arrête là, c’est leur propriété », tranche le maire Allard. 

Et même, continue-t-il, si les agriculteurs se disaient en faveur, rien ne dit que le projet se réaliserait.

« Une fois identifiées les zones de vent, les zones avec les habitations, on pourrait connaître alors le nombre d’éoliennes qu’on aurait et on serait en mesure de prendre une décision. Ils nous produiraient aussi un repère visuel par rapport à notre ville », note le maire.

Mais avant tout, il faudrait que le projet Centre-du-Québec soit retenu, il faudrait que Kruger Énergie soit retenue et aussi que le débordement aille jusqu’à Daveluyville.

« Mais si ça arrive, on ne pourra pas dire qu’on n’en a pas parlé à la population », conclut Mathieu Allard.