Le PQ souhaite un «Je contribue» pour l’éducation

Dénonçant le manque de ressources dans les écoles en cette période de pandémie, la porte-parole du Parti québécois en matière d’éducation et de famille, Véronique Hivon, demande au gouvernement de mobiliser d’urgence les Québécois susceptibles de pouvoir venir prêter main-forte dans les écoles. Elle propose, pour ce faire, la mise sur pied d’une plateforme «Je contribue» pour le milieu de l’éducation.

«La pénurie de personnel semble s’être généralisée. Certaines personnes accomplissent toutes sortes de tâches n’ayant rien à voir avec leur spécialité, en plus de leur mandat régulier auprès des élèves. Ça déborde! De notre point de vue, il est inacceptable qu’un orthopédagogue, par exemple, fasse de la circulation ou de la désinfection au lieu de donner les services pour lesquels il est formé, pas plus qu’un enseignant ne devrait voir les périodes de récupération visant à aider les élèves réduites au profit de tâches autres qui prennent de plus en plus de place», mentionne la députée de Joliette pour qui la situation est d’autant plus aberrante que les besoins en accompagnement et en rattrapage, entre autres, sont plus grands que jamais.

«Après des mois de non-fréquentation scolaire, plusieurs enfants ont besoin de plus d’attention, d’un encadrement et d’un soutien particuliers. Mais nous vivons l’inverse : les enseignants, surchargés, ont moins de temps à leur accorder, car ils gèrent énormément de tâches liées à la COVID. Or, nous devons à tout prix éviter que les élèves, surtout ceux en difficulté, paient le prix et deviennent les prochaines victimes de la pandémie; nous avons le devoir d’éviter de créer une « génération COVID »», ajoute-t-elle en souhaitant la mise en place d’un site Web sur le modèle de la plateforme «Je contribue».

«Le ministre doit innover, être proactif, trouver des solutions. Sa priorité, son obsession, doit demeurer la réussite des élèves. Il doit sentir l’urgence et lancer rapidement un cri du cœur. Des retraités, des étudiants et plein d’autres personnes aptes à s’acquitter de différentes tâches de soutien sont assurément prêts à venir donner un coup de main et nous n’avons pas les moyens de nous priver de leur contribution», conclut Véronique Hivon.