Le PQ souhaite la réouverture des librairies, en mode «pour emporter»
Dans la foulée de sa demande pour que Québec mette en avant un plan de relance et de promotion pour l’industrie culturelle, la députée de Gaspé et porte-parole du Parti Québécois en matière de culture, Méganne Perry Mélançon, y va d’une proposition prometteuse : que les librairies puissent rouvrir en adoptant une formule de type «commandes pour emporter».
Les lecteurs seront nombreux, au Québec, au cours des prochains mois; on doit promouvoir et faciliter l’accès aux livres.
Les librairies indépendantes, entre autres, tireraient un avantage certain de cette formule «pour emporter» que propose le Parti québécois.
D’autres pays le font, et le risque n’est pas plus élevé que dans le cas des restaurants, par exemple.
«Comme tous les signaux indiquent que la lecture sera une activité très prisée cet été, il serait fort à propos que les librairies puissent offrir un service de commandes pour emporter, comme le font les restaurants ou les pharmacies. La formule que nous proposons comporte de nombreux avantages : non seulement les lecteurs auront directement accès aux produits qu’ils convoitent, mais les libraires en profiteront également, notamment en évitant les frais de livraison. Pour un petit commerce indépendant, cela peut changer la donne», a avancé Méganne Perry Mélançon.
À ses yeux, un tel service ne représente pas un risque accru de contamination – ni pour les clients, ni pour les commerçants. «On a des exemples qui nous viennent d’Europe : à Berlin, durant le confinement, les librairies sont demeurées opérationnelles, car jugées essentielles. En France, on entreprend ces jours-ci une réouverture partielle, en utilisant cette formule « pour emporter ». Si on assure le respect des règles sanitaires et de distanciation, on n’a pas à craindre la propagation du virus. D’autres commerces le font; c’est rapide, ça fonctionne bien, et ça peut être déployé dès maintenant», a ajouté la députée de Gaspé.
«Le milieu des arts et de la culture a besoin qu’on lui envoie un signal clair, et les librairies sont un maillon essentiel de la chaîne. Leur donner de l’oxygène, c’est montrer toute l’importance qu’ont les auteurs et, plus largement, les artistes dans notre vie», a conclu Méganne Perry Mélançon.
Le Québec compte quelque 200 librairies agréées, réparties sur tout le territoire. Avec l’ajout de 4000 à 5000 nouveaux titres par année, l’industrie a de quoi contenter chaque Québécois.