Le PQ constate «la lente dégringolade du gouvernement caquiste»

Le député de Matane-Matapédia et chef parlementaire du Parti québécois, Pascal Bérubé, la députée de Joliette et porte-parole en matière d’éducation, de famille et de justice, Véronique Hivon, ainsi que le député de René-Lévesque, leader parlementaire et porte-parole en matière d’économie et pour le Conseil du trésor, Martin Ouellet, sont forcés de constater que les cafouillages entourant le déconfinement du Québec ainsi que l’odieux projet de loi 61 sur les infrastructures témoignent de la lente dégringolade du gouvernement caquiste en cette fin de session parlementaire.

Le gouvernement a bien communiqué pendant la première phase de la pandémie.

La deuxième phase a été marquée par la crise des CHSLD.

La troisième phase, celle du déconfinement, est quant à elle truffée de cafouillages, de contradictions et de décisions discutables.

Le gouvernement a par ailleurs perdu beaucoup de crédibilité avec son projet de loi 61 sur les infrastructures, qui ouvre la porte à la relance de la corruption et de la collusion.

Nous concluons cette session avec deux gains importants : le congé parental pour les députés et l’abolition du délai de prescription pour les victimes de crimes à caractère sexuel.

«On doit donner ça au gouvernement : lors de la première phase de la pandémie, il a bien communiqué. Le premier ministre et son équipe, avec la collaboration des neuf députés du Parti québécois, ont réussi à susciter l’adhésion des Québécois aux consignes et aux mesures de confinement», a d’abord déclaré Pascal Bérubé.

«Toutefois, a enchaîné Véronique Hivon, pendant la deuxième phase, ça a été plus difficile. On s’est aperçu que le gouvernement avait très mal préparé les CHSLD, avec les conséquences funestes que l’on connaît. Entre autres, jamais on n’a eu de directives claires pour interdire formellement les déplacements de personnel!»

Le Parti québécois estime que c’est lors de la troisième phase, celle du déconfinement, que la dégringolade de la CAQ s’est accélérée. «Dans plusieurs dossiers, on a vu des cafouillages : les écoles ne savent plus sur quel pied danser, le milieu culturel veut des actions, le milieu touristique est empêtré dans des contradictions gouvernementales et, pendant que les artistes attendaient, le gouvernement sortait le chéquier pour les milliardaires qui possèdent le Cirque du Soleil», a illustré la députée de Joliette.

Puis, malheureusement, le gouvernement a perdu beaucoup de crédibilité quand les experts se sont succédés en commission parlementaire pour démolir son projet de loi 61 sur les infrastructures. «Corruption, collusion, pouvoirs discrétionnaires, état d’urgence sanitaire prolongé indéfiniment… Ce projet de loi, tel qu’il a été présenté, est inacceptable. Le gouvernement doit faire son mea culpa et avouer que c’était une grave erreur de vouloir s’arroger tous les pouvoirs», a mentionné Pascal Bérubé.

Pour sa part, Martin Ouellet a tenu à souligner deux gains significatifs qui marquent cette fin de session parlementaire, et qu’on doit au Parti québécois. «Avec la collaboration des trois autres groupes parlementaires, Véronique a enfin obtenu l’instauration d’un congé parental pour les députés, une mesure importante pour attirer et retenir davantage de parents et de femmes en politique. De plus, après avoir fait adopter deux motions unanimes en ce sens, nous sommes parvenus à convaincre le gouvernement de présenter un projet de loi abolissant une fois pour toutes le délai de prescription imposé aux victimes de crimes à caractère sexuel. Ce sont de belles victoires», a souligné le député de René-Lévesque.

Les députés du Parti québécois ont tenu, en terminant, à souhaiter une très belle fête nationale à tous les Québécois. «On doit se réinventer, certes, mais ne laissons pas la pandémie entraver nos élans de fierté», a lancé Pascal Bérubé.