Le père de Justin Bourque croit son fils paranoïaque
Le père de Justin Bourque aurait remarqué des signes de dépression et de paranoïa chez son fils quelque temps avant la tragédie de Monction.
Justin Bourque est accusé d’avoir ouvert le feu sur des policiers de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), le 4 juin dernier, faisant trois morts et deux blessés. Le jeune homme de 24 ans doit subir une évaluation psychologique avant son retour en cour le 31 juillet prochain.
Un affidavit signé par Victor Bourque, le père de l’accusé, a été déposé en cour jeudi passé. Dans le document, M. Bourque raconte qu’il a commencé à percevoir des problèmes chez son fils il y a un an et demi.
À ce moment, l’achat d’un deuxième fusil et son «comportement déplacé» ont poussé M. Bourque et sa femme à demander à Justin de quitter la maison familiale.
Le père assure qu’avant cette époque, la famille, qui compte six autres enfants, était très unie.
Par la suite, Justin est devenu instable émotionnellement et financièrement, a écrit son père.
Deux jours avant la fusillade, M. Bourque a indiqué que son fils s’est violemment emporté contre les autorités.
Le père a également écrit que quelques heures avant la fusillade, son fils lui a menti en lui disant qu’il partait travailler. Lorsque son père l’a rappelé pour vérifier les faits, Justin Bourque était alors distant, irrespectueux et employait un ton sec envers son père, «comme si c’était une autre personne», a noté Victor Bourque.