Le Parti québécois, pour régionaliser les pouvoirs

Installé depuis quelque deux semaines dans son local de campagne du 44, Notre-Dame Est, Jacques Daigle porte fièrement les idées «du seul parti qui s’occupe de tous les citoyens du Québec», note-t-il.

Jacques Daigle, professeur de philosophie à la retraite, s’avère un homme engagé dans sa communauté, notamment comme commissaire à la Commission scolaire des Bois-Francs et en tant que membre du comité d’environnement de la Ville de Victoriaville. S’il se présente à nouveau sous la bannière du Parti québécois (PQ) dans Arthabaska, c’est pour représenter tous les citoyens et non des groupes particuliers, explique M. Daigle.

D’abord, il souhaite régionaliser les services. «Les régions dépendent des décisions de Québec et nous, ce que l’on veut, c’est remettre les pouvoirs entre les mains des gens, là où ils sont, et en reconnaissant leur expertise», commence-t-il. Concrètement, dans la circonscription d’Arthabaska, cela se traduit, entre autres, par le retour des ressources essentielles dans le milieu de la santé. «Ça veut aussi dire une ouverture prolongée des CLSC, davantage de services à la clinique de Plessisville et un retour des services à Saint-Ferdinand», énumère le candidat. Il aimerait aussi faire du Centre-du-Québec une région disposant de son propre centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSS).

Pour ce qui est de l’éducation, Jacques Daigle, à l’instar de son parti, se dit contre l’abolition des commissions scolaires. «Cette division a pour objectif de centraliser les services. Nous, au contraire, on veut leur redonner les pouvoirs qu’elles ont perdus depuis les années 2000», affirme-t-il. La responsabilité de l’éducation, peu à peu reprise par l’État, laisse bien peu de latitude aux établissements d’éducation, observe-t-il. Une plus grande souplesse permettrait aux écoles et Cégeps de revoir leur carte de programmes et ainsi attirer une plus vaste clientèle. «Il faut atteindre la réalité de 2018. Les classes ressemblent encore à des petites boîtes carrées. Il y a quelque chose qui ne fonctionne plus là-dedans.» Avec davantage de liberté et de meilleurs équipements, les régions pourraient développer des modèles pédagogiques nouveaux et originaux, plaide-t-il.

Il considère que pour garder dans Arthabaska les professionnels des différents secteurs, il faut leur redonner les responsabilités qui leur reviennent et non infantiliser toute la communauté en prenant les décisions, de loin, pour elle.

Près des gens

M. Daigle compte mener une campagne en se rendant à la rencontre des gens. «Pas tant de porte-à-porte, mais plutôt des visites de lieux où les citoyens se trouvent au quotidien.» Le professeur à la retraite parle d’une campagne honnête, c’est-à-dire qu’il ne fera pas de fausses promesses.

Il admet aussi avoir limité le nombre de pancartes électorales affichées dans la région, histoire d’amoindrir les impacts environnementaux et respecter ses propres valeurs. «Le PQ veut un moratoire sur l’exploitation des gaz de schiste et des recherches pétrolifères dans la région. On veut développer des stratégies d’énergie renouvelable, en concertation avec la population. Ça doit passer le test de l’accessibilité sociale», avance-t-il.

Comme professeur, son travail a toujours consisté à aider les étudiants à cheminer et à réussir. «Je n’ai pas changé d’attitude. En politique, c’est la même chose. Mon objectif est de redonner aux gens ce qui leur revient.»

Réservoir Beaudet

Les membres du conseil municipal de Victoriaville ont récemment énoncé une demande à l’attention des candidats à l’élection provinciale : un engagement financier concret pour la restauration du réservoir Beaudet. Pour M. Daigle, ce dossier doit effectivement être défendu. «J’ai contacté mon parti et nos recherchistes examinent présentement les possibilités. J’attends toujours les réponses. Il y a beaucoup de programmes pour les eaux usées, mais peu de choses pour l’approvisionnement en eau.» Selon lui, à l’ère des changements climatiques, la question de l’eau revêt une importance capitale. Il faudra donc s’en occuper, de façon encore plus élargie.

Les citoyens qui désirent rencontrer Jacques Daigle, candidat du PQ dans Arthabaska, peuvent se rendre à son bureau de campagne, communiquer avec lui sur sa page Facebook, lui écrire à l’adresse courriel arthabaska@pq.quebec ou téléphoner au 819 604-6511.