Le député Schneeberger veut que les DG se prononcent

VICTORIAVILLE. Le député Sébastien Schneeberger souhaiterait bien que les directeurs généraux des deux Centres de santé et de services sociaux sortent de leur mutisme au sujet de cette requête d’un seul Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) pour la Mauricie et le Centre-du-Québec. «Ont-ils peur de sortir publiquement, de nuire au ministre?», se demande le député de Drummond-Bois-Francs.

De passage dans nos bureaux de La Nouvelle Union le député de la Coalition avenir Québec annonce qu’il est prêt à rencontrer l’un et l’autre des deux directeurs généraux des CSSS de Drummond et d’Arthabaska-et-de-L’Érable.

Il souhaite connaître leur position, eux qui ne sont pas prononcés sur cette requête des élus du Centre-du-Québec pour un CISSS autonome au Centre-du-Québec. Encore la semaine dernière, le directeur général Claude Charland parlait de son obligation de «neutralité» en tant qu’employé de l’État.

M. Schneeberger et ses collègues de la CAQ, comme Éric Caire, Gérard Deltell et François Paradis, estiment que le Centre-du-Québec devrait disposer de son propre CISSS. Il dit qu’en matière de santé, la région centricoise a toujours été défavorisée par rapport à la Mauricie parce que l’Agence était campée à Trois-Rivières. «Là où il y a de l’homme, il y a de l’hommerie. Le ministre le nie, mais les statistiques démontrent qu’il y a moins de médecins au Centre-du-Québec.»

Le député Schneeberger dit encore que le ministre Barrette joue sur les mots quand il reproche à la CAQ de réclamer plus d’administration dans le réseau en voulant deux CISSS plutôt qu’un seul comme le prévoit son projet de loi. «Le gouvernement libéral abolit les agences régionales comme nous on souhaitait le faire et il va plus loin en fusionnant les huit CSSS. On en a huit, on en propose deux. Je n’ai rien contre la Gaspésie et les Iles-de-la-Madeleine, mais ces deux régions auront chacune un CISSS pour une population de 90 000 habitants. La population est de 240 000 habitants au Centre-du-Québec. Serions-nous ici des demi-citoyens?»

Le député de Drummond-Bois-Francs ajoute qu’il appartient aux élus de mobiliser la population pour réclamer un CISSS au Centre-du-Québec. «On aura beau crier en commission parlementaire, le gouvernement est majoritaire. Il faut que les citoyens sortent et c’est notre rôle de sonner l’alarme. La qualité des soins et des services, ça concerne la population et il faut se tenir.»

Emploi… endettement

À l’aube de 2015, le député caquiste souhaite faire bouger le dossier de l’emploi, estimant que le Québec est à «la traîne» par rapport au reste du Canada.

«On a besoin de positivisme… et pas que de beaux discours», ajoute-t-il. Le dossier de l’abattoir Colbex est en un exemple patent, selon lui. Il dit avoir fait tout ce qu’il pouvait pour sauver cette entreprise. Rien n’y a fait et 150 emplois étaient à l’enjeu. «Et M. Daoust qui vient nous livrer un discours sur l’économie!»

L’endettement des familles centricoises inquiète aussi le jeune député de la CAQ. Avec ses hausses de tarifs, le gouvernement libéral a diminué le pouvoir d’achat des citoyens, alors qu’on sait que 60% du PIB du Québec est de la consommation, signale-t-il.

«Les 2000 $ de «lousse» qu’avaient des familles, elles ne l’auront plus pour les restaurants et les commerces de détail. Le gouvernement nuit à la relance.» Le député remarque que tant à Drummondville qu’à Victoriaville, le commerce local s’étiole. «Et c’est aussi en raison de l’augmentation du commerce électronique.»

Au lieu d’aller chercher de l’argent dans les poches des contribuables pour redresser ses finances, le gouvernement aurait dû couper dans sa fonction publique comme le proposait la CAQ, soutient encore Sébastien Schneeberger. «Des 500 000 fonctionnaires québécois, 200 000 n’offrent pas de services directs à la population.» Sa formation politique proposait de ne pas remplacer certains de ces fonctionnaires partant à la retraite, une coupe de 10% des effectifs, étalée sur quatre ans.