Le député Lefebvre appuie les requêtes du monde communautaire

«Engagez-vous pour le communautaire» réclame du gouvernement du Québec la Corporation de développement communautaire des Bois-Francs (CDCBF) au nom de ses 66 groupes membres. «On manque d’argent pour rendre des services à la population. Beaucoup de groupes sont au minimum et même sous le plancher convenu avec le ministère de la Santé alors que, ces temps-ci le gouvernement lance le fric par les châssis», a affirmé Chantal Charest, directrice générale de la CDCBF.

Le député caquiste d’Arthabaska, Éric Lefebvre, a accepté de s’asseoir en compagnie de Mme Charest pour cette conférence de presse par laquelle la Corporation revendique une bonification du budget consenti aux groupes communautaires.

Il a donné son appui aux requêtes du monde communautaire, précisant qu’il ne le faisait pas à des fins partisanes, mais parce qu’il «croit beaucoup» au communautaire. Il a accepté de se joindre au mouvement parce que l’engagement communautaire colle à ses valeurs et à ses convictions. «Le gouvernement doit démontrer son support au communautaire qui effectue un travail colossal», a-t-il déclaré.

Il a dit qu’il proposerait une action à sa formation politique, sans en révéler tout de suite la nature.

La «hauteur» du budget supplémentaire à verser aux groupes communautaires reste à déterminer, a précisé le député. Il a admis qu’il ne pouvait endosser les chiffres avancés par les intervenants des tables régionale et provinciale des organismes communautaires, parce qu’il ne les avait pas vérifiés.

Au Québec, les 4000 organismes communautaires réclament 475 millions $ de plus, dont 355 millions $ pour les 2911 groupes oeuvrant dans le secteur de la santé et des services sociaux. En Mauricie et au Centre-du-Québec, le «manque à gagner» dans ce secteur se chiffrerait à 13 millions $. Près de 60% (57%) des groupes de la CDCBF offrent des services en santé et services sociaux.

«475 millions $, ça paraît beaucoup, mais c’est peu dans le budget du gouvernement», a soutenu Chantal Charest, avançant que cette somme ne permettrait, finalement, qu’une «mise à niveau» pour plusieurs groupes communautaires.

Ne serait-ce que pour accorder la hausse du salaire minimum aux travailleurs et travailleuses du monde communautaire, les groupes devront disposer d’un budget plus élevé, a fait remarquer Julie Berger d’Action Toxicomanie, cela dit sans contester cette décision de Québec.

Pour Action Toxicomanie justement, le député Lefebvre a dit qu’avec le projet de «mon bon ami Justin qui refuse de repousser la date pour légaliser la marijuana» la charge de travail risque d’augmenter.
Comme elle a augmenté aussi pour le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel Unies-vers-elles avec le mouvement Moi aussi qui, à juste titre, a-t-il souligné, a eu un effet à la hausse sur les demandes de services. Le Comité d’accueil international aurait aussi besoin de plus d’argent pour faciliter l’intégration d’immigrants, a-t-il aussi donné comme exemple.

«Le gouvernement fait ses choix, établit ses priorités. Les élections s’en viennent, nous aussi on fera des choix!», a lancé Chantal Charest, tapant sur l’épaule du député caquiste… qui a demandé tout haut s’il s’agissait d’un appui à son endroit.

Mme Charest a dit souhaiter que la bonification du budget alloué au communautaire devienne un enjeu électoral. «Mais on ne va pas cruiser un parti parce qu’il a des chances de former le prochain gouvernement. Notre objectif, c’est de faire passer notre message», a-t-elle répondu.

La campagne «Engagez-vous pour le communautaire» commencera à battre son plein le 7 février, alors que dans tous les coins du Québec, les groupes communautaires organiseront une activité locale. La CDCBF a devancé la date parce qu’elle tenait à la présence du député Lefebvre qui n’aurait pu être présent le 7 février. La campagne devrait se manifester du côté de L’Érable.