Le Collège Clarétain en mode virtuel

Depuis le début de la crise de la Covid-19, le Collège Clarétain de Victoriaville s’est mis en mode virtuel avec ses élèves.

Dès le lundi 16 mars, le personnel enseignant faisait parvenir aux élèves, par le portail de l’école, un plan de travail pour que ceux-ci puissent poursuivre leurs apprentissages pendant cet arrêt nécessaire. Déjà, depuis quelques années, les élèves et leurs parents avaient accès à leur agenda électronique STUDYO via leur propre iPad ainsi qu’à plusieurs manuels scolaires numériques. L’avantage est indéniable car il est rare qu’un jeune oublie son appareil électronique et les parents ont un accès en temps réel avec leur propre outil technologique comme le téléphone intelligent ou le portable.  Au début, certains enseignants envoyaient du travail pour la semaine et d’autres utilisaient déjà certaines plateformes pour partager du matériel pédagogique ainsi que pour accompagner virtuellement leurs élèves.

Devant le prolongement de cette fermeture d’école jusqu’au 1er mai, la direction a proposé une nouvelle orientation afin de répondre le plus adéquatement à cette situation exceptionnelle. C’est à ce moment précis que le Collège Clarétain s’est mis en mode 2.0 et a procédé à la mise en place de valeurs ajoutées. Une première rencontre virtuelle avec le corps enseignant a permis de constater l’accessibilité et la simplicité de certaines plateformes comme Microsoft TEAMS facilitant le travail en ligne, le partage et le relationnel entre élèves-enseignant. La pratique pédagogique 2.0 était lancée!

Le lundi 6 avril marquait le début d’un horaire régulier pour les élèves qui souhaitaient s’investir dans leurs apprentissages pédagogiques. Tout un défi pour l’ensemble du personnel d’intéresser nos jeunes à participer, de façon volontaire, à ces rencontres quotidiennes dans différentes matières académiques. Le but de cet accompagnement pédagogique, comme l’annonçait le ministre de l’Éducation, est de permettre une révision de certaines matières et aussi l’amorce de nouvelles notions non évaluées. Mais derrière cette démarche, on vise principalement à permettre aux jeunes de se garder actifs intellectuellement avec une routine de base. Afin de s’assurer que l’information se soient rendue dans tous les foyers, les élèves ont tous été contactés par un membre du personnel afin de prendre des nouvelles et de les inviter à consulter leur portail ainsi que leur agenda électronique.

Depuis ce jour, les élèves ont à leur horaire quotidien 2 ou 3 périodes précises où leur enseignant est en ligne pour leur partager des activités pédagogiques. Il peut s’agir d’un exposé magistral, d’une capsule vidéo ou d’exercices en ligne. Bref, chaque enseignant a développé sa propre couleur pédagogique. Cela permet bien sûr de garder un lien significatif avec l’élève et de le soutenir dans ses apprentissages. Les enseignants sont également disponibles toute la journée selon cet horaire pour répondre aux questions des élèves. Il y a également des moments qui sont prévus pour offrir du soutien aux élèves avec certaines difficultés d’apprentissage. Cette période est un moment propice pour eux de revoir certaines notions et de leur permettre de faire une mise à jour.

«Après quelques jours d’expérimentation, nous sommes en mesure de constater que cette formule est gagnante de mentionner  Éric Gardner, directeur général du Collège Clarétain. Nous remarquons une augmentation du nombre de jeunes qui se joignent à certains groupes et à certaines matières. Le directeur précise également que plusieurs parents écrivent pour nous remercier d’offrir ce soutien pédagogique. Cette nouvelle approche permet aux élèves d’être plus autonomes dans leurs apprentissages et dans leur planification hebdomadaire. Pour monsieur Martin Bélanger, directeur des services aux élèves, cela permet également de briser l’isolement social pour les jeunes. Ils retrouvent leur groupe d’appartenance avec lequel ils vivaient au quotidien leurs apprentissages et leur activité clarétaine. On pense souvent que tous nos jeunes ont un grand réseau de contacts avec les médias sociaux, mais ce n’est pas le cas pour tout le monde, nous précise-t-il. Notre personnel est là aussi pour répondre à différents besoins pendant cette crise sanitaire.»

Il est certain que cette crise crée des chambardements dans la vie de nombreuses personnes. Mais il faut déjà penser à l’après cet arrêt forcé et à tous ses impacts. Nous croyons qu’il est de notre responsabilité d’offrir un soutien pédagogique à nos élèves pour qu’ils demeurent actifs intellectuellement et qu’ils soient prêts à poursuivre leurs apprentissages réguliers lors d’un retour éventuel à l’école ce printemps ou à l’automne. Pour nos jeunes, peu importe le moment de la reprise des activités à l’école, il est important qu’ils s’y préparent, car malgré l’absence des épreuves ministérielles en fin d’année, il y aura un rattrapage à faire que ce soit au niveau supérieur l’an prochain ou au CÉGEP. Nous sommes convaincus qu’il sera plus facile pour les jeunes qui se sont investis en cette période de confinement de traverser cette épreuve à l’automne prochain.

Bref, l’institution d’enseignement s’est adaptée rapidement à cette période de crise et cet arrêt forcé aura permis aux membres du personnel de découvrir les nombreuses possibilités que présente le monde virtuel en 2020. Pour la direction, il est clair que cette façon de faire va changer nos habitudes dans le futur. Nous n’avons qu’à penser aux fermetures d’écoles lors des journées de tempête durant lesquels nos jeunes pourront suivre leurs cours à distance.  Pourquoi ne pas accompagner nos élèves ainsi dès l’an prochain?