Le Club d’ébénisterie s’établit enfin

LOISIR. L’appel presque désespéré qu’avait lancé, il y a un an, le Club d’ébénisterie du bois franc à l’œuvre a été entendu. Et cela par les autorités du cégep de Victoriaville qui lui ont ouvert les portes de l’École nationale du meuble et de l’ébénisterie. C’est là, qu’enfin, ce Club plutôt nomade depuis sa création en 2009 a pu installer son atelier.

«C’est un grand jour pour le Club!», a dit son président André Poirier, lors de l’inauguration des lieux.

Dans ce qui était un entrepôt de l’École, le Club s’est aménagé un local où il a pu disposer ses outils et où il croit qu’il pourra faire croître le nombre de ses membres (25 actuellement).

Le Club réunit des gens qui ont en commun l’amour du travail du bois, qu’ils soient plus ou moins outillés pour s’y adonner.

Il y a longtemps que le Club cherchait à s’établir, l’«itinérance» se prêtant mal à ses activités de formation et de pratique de l’ébénisterie artisanale. M. Poirier croit qu’avec un local permanent, le Club s’attirera plus de membres, favorisera les échanges et les projets communs.

Il a raconté comment s’étaient déroulées les discussions avec François St-Cyr et Christian Héon, respectivement secrétaire général et directeur des études du Cégep.

«Une institution, c’est des personnes», a dit M. Héon. Il a souligné que cette entente entre le Cégep et le Club témoignait encore une fois du maillage serré entre l’institution et la société civile. D’ailleurs, d’accueillir des passionnés d’ébénisterie donne une belle vitrine à l’École nationale dont on souligne le 50e anniversaire cette année.

L’atelier profitera tout à la fois aux membres du Club qu’aux étudiants de l’École qui n’avaient d’ailleurs plus accès à des locaux pour travailler librement le bois, a souligné Christian Héon.

Plus encore, les jeunes de la Maison Raymond-Roy pourront fréquenter le local, eux à qui, déjà, l’éducateur Francis Thibodeau offre des ateliers d’ébénisterie. La Maison Raymond-Roy y a laissé ses outils. La directrice Ève Jutras a exprimé le vœu que par ces ateliers, les jeunes et les membres du Club puissent, parfois, contribuer à des réparations à la Maison.

Le député fédéral Alain Rayes, présent presque à titre d’ex-maire de Victoriaville, s’est souvenu que la fondatrice du Club, Francine Rainville lui avait, cinq ans plus tôt, présenté ce projet d’un local permanent. M. Rayes a expliqué que la Ville n’avait pu répondre à cette demande, ne disposant pas d’espace. La Ville a cependant admis le Club à la liste de ses organismes reconnus, lui octroyant une subvention de 25 000 $ pour deux ans. C’est avec cette enveloppe que le Club a pu ériger des murs, installer des toilettes dans son nouvel atelier.

Portes ouvertes

Le public pourra visiter l’atelier le samedi 5 décembre, entre 9 et 16 heures.

Le Club du bois franc à l’œuvre est à déterminer les heures d’ouverture de son nouvel atelier. Une chose est sûre, il le sera le samedi.

On peut obtenir plus d’informations et s’inscrire auprès d’André Poirier 819 604-0742 (duboisfrancaloeuvre@live.ca)