Le CLD existe toujours… mais la subvention a fondu

VICTORIAVILLE. Rien ne change cette semaine à la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région (CDEVR), laquelle inclut toujours la mission et les activités du Centre local de développement (CLD). «Tout simplement parce que le projet de loi 28 n’a pas été adopté», souligne le directeur général de la CDVER, René Thivierge.

Ainsi, plusieurs CLD seraient déjà et prématurément selon M. Thivierge, disparus du paysage avant même l’adoption du projet de loi visant à en intégrer les services d’aide au développement économique régional au sein des MRC.

«Le projet de loi n’étant pas adopté, c’est l’actuelle loi qui s’applique et celle-là prévoit un CLD par MRC, précise M. Thivierge.

Ce qui change toutefois, à partir du 1er avril, c’est le budget dont la MRC disposera pour l’année qui vient pour le développement économique de son territoire.

«La subvention passera de 449 500 $ à 190 130 $, 260 000 $ en moins», calcule M. Thivierge.

Déjà, des coupes ont été effectuées parmi les membres du personnel de la Corporation qui devrait continuer de prendre en charge les programmes de soutien. A disparu le poste destiné à stimuler les organisations à bonifier la gestion de leurs matières résiduelles (programme ICI, on va plus loin). Ont aussi disparu les deux ressources liées à la ruralité (la MRC a intégré ce service). «Et on ne remplacera pas la commissaire industrielle Annabelle Guay qui partira en juin (pour rejoindre son conjoint Yanick Jean, directeur général des Saguenéens de Chicoutimi). Il reste un autre poste à retrancher», note M. Thivierge, ne précisant pas lequel.

Si le projet de loi 28 était adopté tel qu’il a été déposé, il pourrait avoir une autre incidence financière sur le budget alloué au développement économique régional. Actuellement, explique encore M. Thivierge, toutes les municipalités ont l’obligation de contribuer financièrement au développement économique. «Cela assure une stabilité du financement», admet M. Thivierge qui, à titre de doyen des commissaires industriels au Québec, se souvient de l’époque où le financement variait, pour ainsi dire, selon l’humeur des maires des municipalités.

«Dans le projet de loi, les municipalités seraient dispensées de l’obligation de contribuer.»

La réorganisation de la structure de soutien au développement économique, telle que proposée par le gouvernement du Québec, concentrerait, par ailleurs, le pouvoir de décision entre les mains des élus municipaux. Actuellement, les députés ont des sièges autour de la table économique régionale.

Il est fort probable que dans Arthabaska, la MRC confie à la CDEVR les responsabilités qui lui seront dévolues à la suite de l’abolition de la structure CLD. Il en sera possiblement ainsi dans Drummond. Dans l’Érable, Bécancour et Nicolet où les CLD constituaient une entité à part, la mission et des membres de leurs équipes seront rapatriés sous le giron de la MRC de chacun de leur territoire.